Les ventes d’armes par Rosoboronexport

Une agence d’état dédiée à la vente d’armes

La Fédération de Russie fait tout depuis quelques années pour renouer avec sa puissance perdue à la chute de l’URSS. Elle ambitionne d’être non seulement un acteur diplomatique, économique et militaire de premier plan dans le nouveau monde multipolaire où nous vivons. Et pour y parvenir, elle utilise les grands moyens, par deux canaux semblables bien que très différents : l’export de matières premières (gaz et pétrole) et d’armes.

Et oui, c’est le moment sur Russie.fr de parler un peu des armes que vendent les russes dans le monde. Après tout, la France est aussi un exportateur majeur d’armement, comme les États-Unis, le Royaume Unis et d’autres… Le complexe militaro-­industriel russe est l’héritier de structures et de logiques anciennes. C’est avec cet héritage qu’il constitue ses atouts et ses défaillances d’aujourd’hui. L’industrie de l’armement russe est pourtant tout aussi diversifiée que performante, constituée de consortiums et de holding d’État.

L’état investit chaque année des sommes plus importantes pour maintenir à niveau son secteur de l’armement qu’il a placé au cœur de sa stratégie de reconquête. Il s’agit de redonner à la Russie sa grandeur et sa fierté. Il s’agit de reconquérir cette puissance sur l’échiquier mondial.

Rosoboronexport est l’agence publique qui chapeaute l’industrie de l’armement en Russie. C’est notamment l’agence qui a le monopole d’état pour la négociation de contrats d’armement et bien sûr l’export d’armes. Le fonctionnement de l’organisation est décrit dans cette étude, ainsi que ses membres, les acteurs qui l’a contrôlent et ses prérogatives. L’étude vise aussi à montrer ses failles et son business plan.

Dans les stratégies de conquête de marchés de Rosoboronexport, il y a trois grandes zones géographiques : l’Amérique latine, le Moyen-­Orient et l’Afrique et l’Asie. Ces marchés cibles sont bien entendu le terrain de jeu d’intérêts divers et notamment des firmes américaines et européennes.

Une émission de télévision consacrée aux démonstrations d’armes

Les productions du complexe militaro industriel s’exportent et se montrent. L’émission Polygon est conçue tout comme une émission automobile où le présentateur vous montre non seulement les derniers modèles et leurs options, mais où il conduit aussi des tests de telles ou telles armes.

Au salon du Bourget à Paris, le Sukhoï SU 35 a fait sensation en 2013, après plusieurs années d’absence de la Russie. L’avions est exceptionnel, il peut faire des manœuvres et changer de trajectoire de manière imprévisible ce qui lui donne un avantage très net en cas de poursuite par un missile par exemple…. impressionnant.

Les armes provenant de Russie sont à nouveau performantes au point que certains de ses voisins s’en inquiètent. En Suède, les budgets de la défense ont été réduit au minimum pendant quelques années et au point que le chef d’état major a assuré devant la presse que son armée tiendrait à peine une semaine en cas d’invasion, quelques jour si l’attaque était ouverte sur deux fronts. En 25 ans, la Suède a réduit son nombre de bataillons combattant de 116 à 7.

L’étude sur Rosoboronexport donne dans sa conclusion des scénarrii possibles pour l’évolution de cette agence russe très puissante et acteur majeur de l’armement au niveau mondial. En voici son sommaire de l’étude si le sujet vous intéresse.

Introduction
Partie I / Le complexe militaro-industriel russe
A. La gouvernance du CMI russe
B. Les industries de défense russes
C. Un des « coeurs » de la modernisation
Partie II / Rosoboronexport
A. Historique et structure
B. Un acteur influent du CMI russe
C. Limites du modèle
D. Difficultés intérieures et extérieures
E. Rostekhnologii ou le nouvel environnement
Partie III / La stratégie d’exportation d’armement
A. Amérique latine
B. Moyen Orient et Afrique
C. Asie
D. Points d’appui civils à l’export
E. Embargos, sanctions et contournement
Partie IV /Recommandations
Annexes

Ce sujet vous intéresse, n’hésitez pas à laisser un commentaire au bas de l’article.