2rbina 2rista, un groupe alternatif radio (hyper) actif et son rap nucléaire débarquent pour halloween
Le rap nucléaire d’halloween avec 2rbina 2rista ? ça décoiffe et ça saigne !!
2rbina 2rista est l’un des groupes russes les plus trash, volontairement provoquant et alternatif qui soit. Vous êtes prévenus, ça secoue et ça fait mal. ^^
Leurs nombreux clips sont très travaillés et leurs vidéos ont souvent plusieurs centaines de milliers de vues… et passent même désormais le million.
Et je les ai interviewé 😉 (voir plus bas).
Avec un chanteur fan de Vaudou, un groupe issu d’une province russe qui a su s’imposer dans les milieux moscovites. Ils viennent d’une ville fermée (ou secrète) de la région de tchéliabinsk (dans l’Oural), connue pour une catastrophe nucléaire en 1957. Il s’agit de la ville d’Oziorsk (voyez plutôt sur Google)…
Oui, le chanteur pratique vraiment le Vaudouisme.
Et oui, Oziorsk est une ville secrète. Elle fait partie du bouclier nucléaire de la Russie.
Sherep Production qui organise leurs tournées en France m’a contacté pour faire cette interview en partenariat à l’occasion de leur venue en France.
J’avoue que quand j’ai vu les clips du groupe, ma première réaction a été d’être choqué, moi aussi 🙂 Et je me suis demandé si j’allais accepter ce projet ou pas un moment.
Puis avec le recul… ces types viennent d’un endroit incroyable tout comme leur histoire. Pour commencer, ils ont grandi dans une ville secrète qui fait partie du bouclier nucléaire de Russie. D’ailleurs c’est aussi la zone connue d’une catastrophe nucléaire qui s’est produite bien avant Tchérnobyl, en 1957.
Et bien entendu, c’est un groupe complètement déjanté qui fait des clips et du son “à réveiller les morts”… ils sont aussi inventeurs du “rap nucléaire”…
Autant vous dire que l’occasion était parfaite pour halloween.
D’ailleurs, c’est pour ça qu’ils viennent sur 2 dates en France :
A Paris le 31 octobre – cliquez ici
A Reims le 30 octobre – cliquez ici
Le groupe a même tapé dans l’oeil d’une star contemporaine du cinéma russe actuel, Epifantsev qui a tourné (entre autres) dans un très bon film ,”Generation P” issu d’un bouquin de Victor Pélévine ou encore dans “Russian Transporter”.
Epifantsev accroché leur style incomparable… et il a même tourné avec eux dans le clip “mens health”.
Tout cumulé, ça fait quand même quelques trucs à raconter, même si je comprend bien que ça puisse choquer certains ou certaines d’entre vous.
La Russie d’aujourd’hui, c’est ça aussi. 2rbina 2rista a un succès et un public grandissant. Il représentent la scène alternative d’aujourd’hui.
Alors, j’ai dis ok.
Et je ne le regrette pas une seconde. Comme vous allez le voir, l’interview est riche. Elle est riche en informations. Âmes trop sensibles, s’abstenir.
L’interview peut même vous être utile pour réviser votre russe, dans un russe de la jeunesse branchée ou underground. Cette langue là compte aussi bien sûr, puisque c’est celle de toute une partie de la jeunesse d’aujourd’hui.
Elle contient évidemment pas mal de “Russki Mat” (argot et gros mots). ET ça fait bien sûr partie du langage courant. Alors ne faites pas vos saintes ni-touches avec moi, ça ne marche pas ^^.
Regardez tout l’interview, vous m’en direz des nouvelles… d’autant qu’elle n’est disponible nulle part ailleurs. ^^
Voici la transcription intégrale de l’interview (en français). Vous pouvez aussi en consulter la version russe sur la vidéo (cliquer sur le bouton sous-titres).
Transcription intégrale en français
>> En 2009 nous avons trouvé le nom pour notre groupe, mais nous n’avons pas encore compris ce que nous ferions exactement.
Et, après avoir trouvé le nom “2rbina 2rista”, j’ai commencé mon service militaire dans l’armée russe.
Après mon service je suis rentré chez moi; nous avons décidé de revenir sur le sujet, et en 2011 nous avons ranimé notre groupe, si on peut le dire comme ça.
Pour être plus précis, on peut dire que 2011 est le début, c’est-à-dire l’année de la création de notre groupe. Tout s’est passé à Oziorsk. C’est une ville qui se trouve à 100 kilomètres de Tcheliabinsk. C’est la région de Tcheliabinsk.
Et il n’y a rien d’extraordinaire dans notre ville, à part le fait que c’est le bouclier nucléaire, de notre patrie.
Voici un bras, voilà le deuxième.
>> Et ici, c’est le troisième, merde !
>> Et tout le reste, c’est pareil, rien de particulier.
Nous sommes comme vous. La seule différence, c’est que nous sommes Russes.
Eh bien, il n’y a pas de secret à proprement parler, dans notre ville.
Qu’est-ce qu’il y a de particulier là ?
>> Il n’y a plus de secrets à partir du moment où nous l’avons quittée.
>> Nous étions le dernier secret de cette ville.
Comme je l’ai déjà dit, la ville est le bouclier nucléaire de notre pays.
Si vous voulez savoir ce que cela signifie, vous pouvez taper “la ville d’Oziorsk, région de Tcheliabinsk” sur Wikipédia. Googlez, comme on le dit dans notre pays.
>> A propos, oui, Wikipédia.
>> Google, Wikipédia sont des puits de connaissance. Vous trouverez là tout ce que vous voulez.
>> Wikipédia connaît mieux que nous ce qui se passe à Oziorsk et n’importe où.
>> Eh bien, c’est une ville fermée, oui. La ville d’Oziorsk est une ville fermée et il n’est pas si aisé d’y aller. C’est-à-dire que nous avons un laissez-passer spécial, « multipass », « multipass ». Vous le présentez à l’entrée et vous passez avec ça. Si vous êtes, pour ainsi dire, un habitant de cette ville ou bien un parent proche, vous devez aussi avoir un laissez-passer spécial, tout n’est pas si simple.
Il y a des raisons pour tout cela dont nous ne parlerons pas. Comme nous l’avons déjà dit, Wikipédia en sait plus que nous.
>> Nous sommes ici en Russie, et il y a ici des agents du FSB qui nous interdisent de raconter tout cela.
>> Vous êtes en France, il vous est facile de poser telles questions.
>> Mais il nous est difficile d’y répondre.
>> Sur ce qui concerne ce qu’on peut faire ou pas là bas, vous faites tout ce que vous voulez. C’est-à-dire vous pouvez faire tout ce qu’on peut faire dans les autres villes de notre pays. On peut dire qu’il n’y a pas là d’interdictions spéciales. Si l’on y respecte les lois de la Fédération de Russie, alors tout ira bien.
>> Tout simplement, pour entrer dans la ville et pour la quitter il faut avoir les documents spéciaux. Et à l’intérieur tout est pareil.
>> Oui.
>> Je me souviens 1957 – с’était un tel bordel ! Je m’en souviens.
>> Ce n’était pas une année fructueuse.
>> Pas fructueuse du tout.
>> Mais après cela…
>> Les épis de maïs étaient COMME ça. Regardez, je peux vous montrer mon épis de maïs ! Vous allez voir à quoi ressemblaient les épis de maïs après la catastrophe d’Oziorsk. Ok, ok, je déconne, continuons.
>> J’ai trois bras : j’en ai deux ici et un troisième derrière, mais je ne vous le montrerai pas pour ne pas vous choquer. Voici un bras, voilà le deuxième.
>> Et voilà le troisième !
>> Tout le reste est pareil, rien de particulier. Nous sommes des gens comme vous. La seule différence est que nous sommes Russes… disent un allemand et un bachkir.
>> Je suis allemand, et lui, il est bachkir.
>> Tout est pareil.
>> Nous ne savons pas. Nous sommes partis de là bas, nous ne savons pas ce qui s’y passe.
>> En même temps, nous, enfin je n’ai pas été là bas personnellement depuis probablement un an et demi. Il y a un an et demi que je suis allé à Oziorsk et je ne sais pas ce qui se passe là bas pour le moment, mais je suis sûr à 98 pour-cents que c’est la même chose qu’ici.
C’est-à-dire que tout va bien, les gens travaillent dans les usines, dans les magasins, les pharmacies et partout. Dans les services, des vendeurs, des caissiers. Tous travaillent, gagnent de l’argent, reviennent chez eux, vont en vacances à l’étranger,
C’est-à-dire qu’on n’a pas d’interdictions particulière là bas. C’est une ville russe ordinaire, et il s’y passe rien de particulier.
>> Il me semble que maintenant, Oziorsk est exactement pareil qu’il y a 15 ans. Au moins, les habitants nous disent que tout est presque pareil, qu’il y a peu de changements dans la ville et nous sommes portés à les croire.
En effet, j’étais là il y a quelques mois et vraiment je n’ai pas vu beaucoup de changements. On a construit un nouveau centre commercial. Mais cette information on s’en fou un peu, non ?
>> À Oziorsk il y a du trash, de l’ivresse et de la sodomie !
>> L’année 1957 c’était très compliqué, car partout il y avait des nuages oranges et verts, violets ! Je souffre de ma troisième jambe jusqu’à présent. Enfin, je ne sais pas. Les femmes en sont plutôt contentes, mais pour moi, c’est pas évident de marcher avec.
Tout cela est la conséquence de la catastrophe.
>> Il attache la troisième jambe à la deuxième.
>> A la deuxième. Et la deuxième à la première. Et hop-hop-hop.
>> Il saute à cloche-pied.
>> Voilà, c’est une spécificité du déplacement. Voilà!
>> Rien de particulier ne s’est passé après l’accident, c’est-à-dire qu’en fait, c’était une catastrophe nucléaire ordinaire.
>> Ordinaire ! Haha… Et ça arrive tous les jours bien sûr que ça explose. Je ne peux pas comprendre pourquoi cette catastrophe est un objet de telle attention.
>> Récemment il y avait un tremblement de terre, eh bien, pas récemment, mais il y a deux ans selon moi, à Fukushima, c’est au Japon.
Avec des émissions des substances radioactives là. Les gens en éliminent les conséquences jusqu’à présent. Je crois que c’est la même chose qui s’est passé en 1957 et au cours des 20 années qui ont suivies.
A l’heure qu’il est, il y a une réserve naturelle pour ainsi dire. Il est interdit d’y pêcher, d’y tuer les animaux ou de les consommer. Sur les autres aspects, je ne peux pas vraiment dire que les gens en souffrent d’une manière ou d’une autre.
On a causé un certain dommage à la nature et c’est incontestable, mais les gens continuent à y habiter, et personne ne quitte cet endroit.
Même au contraire, beaucoup de gens viennent dans l’Oural pour gagner de l’argent.
>> A vrai dire, il y a eu des catastrophes plus sérieuses. Même bien connues comme Tchernobyl et les autres sans doute…
>> Oui, en 1986.
>> On ne peut pas mettre cela sur le même plan.
>> Oui.
>> 1986. C’était en Ukraine. En Ukraine.
>> Le fait est que je pratique vraiment la religion vaudou. En Russie c’est considéré comme une religion plutôt étonnante. Peu de gens la traitent sérieusement, et c’est comme ça. Et je tâche d’apporter la partie de ma culture religieuse dans nos productions artistiques. Max, par exemple, ne partage pas avec moi mon dévouement à cette..
>> Attends, je la respecte, mais oui. Mais pour moi, les esprits ne me contactent pas, alors que faire ; moi aussi, je ne les contacte pas et voilà tout.
>> Les esprits, avec lesquels j’ai le contact ont tenté quelques fois de faire peur à Max, mais ensuite ils ont laissé entendre que pour lui rien de terrible ne se passerait…
>> Ouai, il y eu un cas, c’est vrai…
>> Mais si une personne traite ça sérieusement et sans moqueries, alors ça aide, et d’ailleurs ça a marché.
>> C’est-à-dire depuis ce temps-là moi, bien sûr, oui, c’est-à-dire que je respecte toute cette M… Je voulais dire… vous m’avez compris. Et je vous conseille de ne pas vous en moquer.
>> Mais nous en avons parlé dans beaucoup d’interviews.
>> Tout a commencé… Tout a commencé dans mon enfance où je voyais dans mes rêves le même signe. C’était une sorte de trident.
Et le temps passait et un jour à un âge plus mûr, je fouillais la littérature religieuse et j’ai trouvé ce symbole qui se rapportait, comme il est apparu, à la religion vaudou. C’était le symbole vévé, c’est-à-dire un logo, on peut dire comme ça, d’Ogun. Ogun dans la religion vaudou est un esprit et vous même pouvez l’appeler le dieu. Le dieu de la guerre, des forgerons, du métal.
Et il était représenté de la même manière que moi le plus souvent pendant nos concerts sur scène. C’est à dire avec les cheveux lissés en haut en crête, le torse nu avec une grande quantité de colliers et avec une machette dans les mains. C’est l’image d’Ogun que les gens représentaient en ce temps-là.
Cette religion a 10 000 ans et je la respecte beaucoup, je le confesse. Plus tard j’ai compris que cette religion était juste la mienne et c’est quand je suis entré dans rangs des pratiquants de cette religion à part entière, nous avons commencé à prospérer sur le plan musical.
On peut trouver que c’est une coincidence, mais moi personnellement, ce n’est pas ce que je pense. Je trouve qu’il y a la une très grande concordance. Tout du moins, je la vois.
>> Bien sûr que cela a influencé. Nous avons appelé notre style “le rap nucléaire”. C’est-à-dire c’est une référence claire à là d’où nous venons, à la ville d’Oziorsk.
Nous avons mélangé un grand nombre de styles musicaux : depuis ce que nous écoutions dans l’enfance et de ce que nous aimons aujourd’hui. Dans nos chansons on peut trouver des références aux groupe comme Prodigy, Nirvana.
Qu’est-ce que tu ajouterai de plus ? Sur la musique que tu as créée toi-même ?
>> Prodigy, Nirvana.
>> Prodigy, Nirvana. Prodigy, Nirvana, Rammstein.
>> Eh bien, on sait que beaucoup de choses nous avons pris du dubstep moderne et d’autre style, il y a beaucoup de distorsion. Nous aimons beaucoup la distorsion, nous aimons beaucoup le dubstep. Eh voilà, c’est tout, du dubstep avec de la distorsion. C’est de là que tout a commencé.
Arthur, c’est notre beatmaker, dont le pseudonym est Arthur Ouap, aime beaucoup le vieux hip-hop, qu’on appelle “old school”. Et il ajoute des éléments de cette culture. C’est-à-dire on peut les entendre aussi dans notre musique.
Mais pour répondre précisément à votre question, le nom de notre style – “le rap nucléaire”, a ses racines dans notre ville.
>> Eh plus qu’aux derniers mutants qui se sont échappés de cette ville, nous ressemblons plus ou moins à des gens normaux…
>> Oui, et c’est aussi pourquoi nous avons réussi à entrer dans les milieux moscovites.
>> C’est-à-dire qu’il n’y a que les orcs qui y sont restés.
>> Et finalement, j’arrive assez bien à cacher mon troisième bras et lui sa troisième jambe.
>> Et bien au début, j’ai senti le signal. J’ai d’abord pensé que c’était un signal venu d’en haut, que les esprits me parlaient. Mais ce n’était pas ça. J’ai entendu: « Frérot, je t’ai apporté à manger.”
Ce sont nous, qui sommes entrés en contact. En fait il s’est trouvé que nous avions des connaissances communes, et nos connaissances communes ont montré le clip à Epifantsev, proprement parlant.
Epifantsev a regardé nos vidéoclips, et ça lui a plu. Et notre ami commun nous a fait savoir qu’il a aimé nos clips. Et alors une idée m’est venue : et si on invitait carrément Epifantsev dans notre prochain clip, que nous allions tourner pour le track “Чем пахнут мужчины” (MENS’S HEALTH).
Et il a accepté notre proposition ! Vladimir Epifantsev, un acteur russe énorme a joué dans notre clip.
A propos, il a tourné dans un très bon film “Generation P” selon mon livre préféré écrit par l’écrivain Victor Pelevine. Et il y a joué le premier rôle de Vavilen Tatarskiy. Si vous n’avez pas lu ce livre, je vous le conseille. Je ne sais pas, s’il est traduit en français, mais c’est un best-seller.
>> Il mérite bien d’apprendre le Russe pour le lire.
>> Vous apprendrez beaucoup de choses sur la Russie des années 90.
>> Oui, bien sûr sur Epifantsev aussi.
>> Vladimir Epifantsev a tourné dans notre clip. Et toi, tu as réussi à faire quoi crètin ?
>> La reaction du public a été géniale ! Putain, c’était énorme ! Ils ont trop bien réagis !
>> Nous ne nous attendions pas à ce que les Français acceptent aussi bien notre musique, si on peut le dire comme ça.
>> Je me rappelle les gars qui prenaient leurs smartphones et nous montraient nos clips de Youtube en disant “et vous pouvez nous jouer cette chanson?”.
>> Oui, c’est vrai. Je voyais moi-même un gars devant la scène qui tentais d’accompagner en fredonnant nos chansons, en baragouinant en russe. Et, bien sûr, ça a donné quelque chose de plutôt amusant. On pouvait entendre l’accent français, mais il a retrouvé beaucoup de mots qu’il devinait. ça avait quelque chose de génial !
Les gens nous accueillent de toute leur âme, comme on le dit chez nous “l’âme ouverte”.
>> On a eu l’impression que c’était plus facile d’étonner le public français que le nôtre. En Russie, le public est trop sollicité, c’est-à-dire il voit tellement de trucs. Ces derniers temps en Russie on observe une grande quantité de rap mixé, mélangé. Cela crée certaines difficultés pour ceux qui veulent inventer quelque chose de nouveau.
C’est-à-dire que le rap est assez développé en Russie. Il y en a qui se produise plutôt bien, d’autres qui en font vraiment génialement et il y en a d’autres, qui sont plus underground, mais qui font quand même quelque chose d’unique.
Je crois que la même situation existe dans d’autres pays, mais nous avons tout au moins l’esprit de notre clocher et nous ne pouvons parler que de notre pays.
>> Il me semble que nos gens voient du “trash” tous les jour, voilà pourquoi…
>> Et on a aussi eu l’impression que le public français aime beaucoup avec les yeux. C’est-à-dire les images que nous produisons dans nos clips, la façon dont nous nous conduisons sur scène – tout ça fait adhérer le public.
Surtout quand il ne comprend pas la langue, cela lui semble plus mystérieux, c’est un peu comme si nous présentions quelque chose de secret.
Je ne pense pas que l’exécution des chansons en russe en Europe soit une barrière, car écouter des chansons étrangères dans notre pays est un quelque chose de normal.
Beaucoup de russes vont aux concerts d’artistes étrangers sans comprendre ce qu’ils chantent, mais ils aiment comme ça sonne, ils aiment comment c’est présenté, ils font du head banging sur le rythme, ils dansent et ils aiment quand même.
>> Ils comprennent l’émotion.
>> Oui, ils comprennent l’émotion, ils comprennent ce qu’il transmet avec son âme, ses yeux, ses actions. Ils peuvent ne pas comprendre le texte mais ils l’aiment déjà.
>> Il vaut mieux reformuler la question et demander: « Que voudriez-vous réussir à atteindre personnellement ? »
>> Et en même temps, c’est pas évident. On pourrait prévoir quelque chose et finalement obtenir beaucoup plus. Alors comment faire ?
>> Et comme n’importe quel artiste musical qui se respecte, nous aimerions gagner la fidélité de nos fans indépendamment de ce que nous faisons, parce que le groupe fait des progrès, il change. Le son peut changer avec le temps, l’idée peut changer, mais ce n’est pas à cause de ce que nous devenons moins bons ou que nous vieillissons.
Nous faisons des progrès, nous nous développons, nous faisons quelque chose de nouveau et nous voulons qu’au cours de notre existence nos auditeurs restent avec nous et que leur nombre grandisse.
Voilà c’est notre but principal. Nous voulons être demandés et nous voulons être aimés, nous voulons en tirer un accomplissement personnel, et il me semble qu’ici il n’y a pas de limite. L’artiste aime la gloire.
>> Eh bien, oui, donc, on ne sait pas quels sont nos projets pour la suite.
>> Mais nous agirons comme ça..
>> Mais vos projets pour la suite – c’est nous. C’est tout, à tous « enfants de la rue », putain !
>> Enfants de la rue !
>> Oui, je ne mange pas six jours.
>> S’il vous plaît.
>> Oui, s’il vous plaît zhuy!
>> Soplezhuy, soplezhuy. Soplezhuystvo. Oui, soplezhuystvo. S’il vous plaît, salope !
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