2012 est vouée à être une année forte
Il risque de s’y passer beaucoup de choses pour une année riche en événements. Nous aurons droit comme les Russes à des élections présidentielles sous tension, car les attentes sont grandes des deux côtés, chacun chez soi.
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Les Russes auront peut-être élu un nouveau président en mars et nous quelques mois plus tard… peut-être que l’un ou l’autre sera le même qu’avant, mais ce qui est sûr, c’est que les temps changent et qu’il faudra bien qu’ils changent aussi.
Pendant que la Russie voit une vague de contestation s’exprimer comme rarement auparavant, la France se cherche en politique et aussi dans un monde qui change à une vitesse sans précédent. Elle se console en pilotant avec l’Allemagne une Europe bicéphale composée en principe de… 27 pays ? Enfin, piloter, c’est beaucoup dire ! Déployer des moyens colossaux pour n’offrir aux Européens que rustine après rustine à un bateau qui prend l’eau, ça oui !
Les événements se sont succédés avec les révolutions. La guerre se déplace de l’Irak vers la Syrie et l’Iran… et nous tentons tous de continuer à vivre sur un rythme effréné comme si de rien n’était, comme si on pouvait attendre de voir la température de l’atmosphère s’élever encore de 15°C en moyenne assis devant sa télé ou en cliquant “j’aime” sur Facebook.
Les réseaux sociaux et Internet on bien changé la donne
La révolution numérique a réellement accéléré les forces du changement, tout le monde en convient. La seule incertitude restant étant jusqu’à quel point ?
Peu importe, les faits sont là. La Russie bouge aujourd’hui par une contestation qui a pris forme sur les réseaux sociaux et qui les dépasse désormais. Nos futurs Présidents ne pourront que reconnaître que cette puissance démocratique est belle est bien là, qu’ils ne peuvent plus faire “comme si de rien n’était” à moins de sombrer dans le repli.
Alors quid des relations France-Russie pour demain et pour après demain ? Espérons qu’un jour proche, les Français et les Russes sauront se regarder en face tels qu’ils sont. Les stéréotypes, c’est bien, mais c’est surtout très conservateur. Hors, nous avons besoin de changement, de développement, de créativité, d’innovation.
Question de limites ?
Au delà du plaisir qu’il y a à se fréquenter entre Russes et Français, en y mettant un peu de bonne volonté. Nous avons énormément à apprendre les uns des autres. Le Français est réfléchi, le Russe instinctif. J’aime à croire que le français aurait beaucoup à gagner à agir plutôt qu’à réfléchir, et que le Russe pourrait aussi s’y retrouver avec de temps en temps, quelques limites. Vu du plus vaste pays du monde, les limites ne sont pas aussi facile à trouver que chez nous, cela va de soit. Mais au delà de cette complémentarité très imagée et sans doute discutable, nous avons beaucoup à échanger, beaucoup à faire ensemble.
Oui, mais faire quoi ? Très simplement, voyager, travailler, inventer, découvrir, s’enrichir, faire la fête, aller à la bania ou à l’aventure dans les immensités naturelles qu’offrent nos deux pays. Mais aussi coopérer, construire un avenir pour la Russie et pour la France et pourquoi pas, au bénéfice de ses artisans comme des générations futures.
L’Europe a deux très grands pays à ses frontières
…la Turquie et la Russie. Elle manque cruellement d’une vraie politique économique et industrielle. D’un certain point de vue, la Russie et la France en manquent aussi. La Russie met toujours le paquet sur ses matières premières, alors que la France ne fait que constater dans un vent de dramatisation les dégâts de la mondialisation.
Pourquoi ne pas atténuer la défiance qui règne et installer les bases d’un vrai partenariat, d’une vraie coopération constructive génératrice de projets bilatéraux aussi bien économiques que culturels et bien sûr, d’emplois.
Les pays émergents comme la Russie représentent un des rares réservoirs d’opportunités ou de croissance et nous restons repliés sur nos positions et sur nous mêmes. Pourtant quelqu’un disait que la folie, c’est “appliquer les mêmes méthodes tout en espérant obtenir un résultat différent”.
Regardons vraiment les choses en face. Parmi les BRICs, la Chine est le pays le plus peuplé au monde. La Russie est la plus vaste parcelle de terre de notre planète reconnue en tant que pays.
Pourquoi n’y a-t-il pas en France de priorité clairement établie en faveur de collaborations plus construites avec ces deux géants comme avec leurs petits frères émergents ? Pourquoi y a-t-il une telle opacité maladroite sur ce sujet ? D’ailleurs les pays émergents sont ils vraiment encore émergents ? Les choses ont bien évolué. La Chine et d’autres tirent la croissance mondiale dans un mouvement qui va s’accentuer, avec, ou sans nous.
Voir la France comme la Russie se mettre à saisir les opportunités
… à s’outiller pour, et à le faire savoir. N’aurions nous pas beaucoup à gagner de l’expérience de nos amis Russes et inversement ?
Depuis que Soyuz est lancé de Kourou, nous avons en Europe (au sens large), la société d’aéronautique la plus rentable et prometteuse au monde. Aurions nous pu faire ça sans les Russes ?
Pourquoi ne pas tenter de nouvelles grandes aventures ? C’est valable pour nous tous. Pas besoin d’être un pro pour se laisser aller à rêver un peu…
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Bonne année à tous,
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