Staline et la transformation de Moscou
Staline a transformé Moscou pour asseoir sa puissance
Staline arrive au pouvoir en 1922. Dès les années 30, pour défendre la ville de ses nombreux ennemis, il lance un vaste chantier pour développer Moscou.
Devenant capitale de la Russie, Moscou devait rapidement devenir le symbole de la toute puissance de l’empire soviétique.
En 1917, l’URSS était créée et la capitale russe était déplacée de Saint Péterbourg à Moscou.
Au début du 20è siècle, Moscou n’était encore qu’un grand village. Et ce village était dans l’ombre de la grande et belle ville de Saint Pétersbourg.
C’est Saint Pétersbourg qui était alors la capitale de Russie pendant près de 200 ans.
A côté, Moscou avait été négligée et ressemblait tout au plus à un grand village.
Ce documentaire exceptionnel est une visite guidée des “dessous de Moscou”. Il nous emmène dans les méandres de ses passages sous terrains parmi les plus secrets. Avec le métro, bien sûr, mais aussi le fameux Métro 2 et les bases secrètes de commandement… Un document à voir absolument.
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Ennemis de Staline et transformation de Moscou
Staline a voulu rattraper ce retard pour assouvir ses désirs de puissance. Pour cela, il eu recours à une main d’oeuvre gratuite et pratiquement sans limite. Celle des ennemis du régime qui représentaient une population de plus en plus importante.
Tous ceux qui critiquaient le régime étaient traqués puis déportés, pour ceux qui n’étaient pas tout simplement assassinés.
D’après Soljenitsine, le règne de Staline aura fait 60 millions de morts. C’est l’équivalent de 3 fois le nombre de victimes de la seconde guerre mondiale. Tel est le prix qu’il a fallu payer pour faire passer la Russie du rang de pays totalitaire et quasi sous développé à celui de première puissance militaire mondiale.
Staline savait aussi qu’il aurait un jour à affronter Hitler et la machine de guerre nazie. Un ennemi de taille qui s’ajoutait à une liste qui ne cessait de s’allonger (ennemis intérieurs et extérieurs).
Le gigantisme des travaux effectués n’a eu d’égal que la paranoïa de Staline. Celle-ci a grandi en même temps, face à ses ennemis. Les purges lui ont garanti des dizaines de milliers (même des millions) d’ouvriers “ennemis de la révolution” et travailleurs forcés.
Staline lança ses grands travaux pour transformer la ville, pour renforcer et protéger Moscou. Ces travaux à bien des égards donnèrent à Moscou son apparence actuelle… son apparence et certains mythes, entretenus par quelques uns de ses secrets les mieux gardés.
Moscou – réseaux sous terrains
Moscou – bunker de Taganka
C’est à Taganka qu’a été construit l’une des bases militaires souterraines les mieux gardées de la guerre froide. Les sous sols sont accessible via un bâtiment d’apparence très commune d’un quartier résidentiel de Moscou.
Le bâtiment cache en réalité l’entrée d’un bunker militaire inhabituel.
Il faut descendre à plus de 60 mètres sous terre pour l’atteindre. Le bunker de Taganka pouvait accueillir entre 1000 et 1500 personnes. Environ 500 personnes pouvaient travailler dans ses sous terrains en même temps.
C’est en réalité une petite ville souterraine avec ses réserves, sa cantine, son infirmerie, son centre de communications.
L’installation gouvernementale n°42 (GO42) était placée sous très haute sécurité. Ses équipes se relayaient aux trois huit. Les soviétiques ont notamment mené la crise des missiles de Cuba contre les Etats-Unis depuis cet endroit.
Vu l’ampleur des travaux engagés pour creuser ces souterrains et y monter toutes ces installations, on comprend que Staline se préparait plus que sérieusement à la guerre.
Il se préparait même à une attaque nucléaire.
Il savait que personne en surface ne pourrait survivre à une telle attaque. Les couloirs de la base de Taganka sont recouverts d’une couche épaisse couche de plomb. Car il s’agissait d’éviter leur détection et les radiations.
GO 42 devait aussi abriter ses hauts dignitaires d’une explosion nucléaire. En cas de crise majeure, 3000 personnes pouvaient y vivre pendant plus de 3 mois. Et cela était rendu possible sans aucun contact avec l’extérieur.
Le métro de Moscou
La première ligne est construite en 1932. Et le métro ouvre 3 ans après avec une première ligne sur 8 km de voies souterraines. En 1938, deux autres lignes sont mises en service. Le métro de Moscou est creusé très profondément sous terre, à environ 60 mètres.
Les tunnels du métro sont fabriqués d’une épaisse carapace de pièces de métal soudées. Ou elles sont boulonnées les unes aux autres sur des kilomètres. La chape de métal est elle même entouré d’une épaisseur de plus d’un mètre de béton injecté.
De nos jours, le métro de Moscou est celui qui transporte le plus grand nombre de passagers. Aux heures de pointe, il débite entre 8 et 9 millions de personnes par jour.
Toutes les minutes et demi, une nouvelle rame arrive et repart bondée à craquer. Cela représente plus de 3 milliards de passagers par an.
Le métro servira de refuge pour la population moscovite sous les bombes allemandes. Il aura servi à la lutte contre les nazis. Et il aura contribué à la victoire finale des russes sur les allemands. Le tout, en protégeant les habitants pendant les bombardements de la capitale.
Les travaux de Staline auront largement participé à l’effort de guerre. Ils ont aussi largement contribué à la victoire des russes sur les allemands.
Certaines de ses galeries rejoignent les bases secrètes sous terrains du réseau secret métro 2 qui elles sont inconnues ou presque de la population.
Base militaire de Tchistye Prudi
Une station du métro moscovite comme d’autres pouvait être fermées au public et transformée en véritable centre de commandement temporaire. Pour cela, il suffisait d’empêcher les trains de s’y arrêter en fermant la station. Et d’y installer des cloisons provisoires pour que les passagers ne puissent pas voir les militaires au travail.
C’était le cas de la station Tchistye Prudi qui fût fermée au public pendant toute la seconde guerre mondiale.
Staline avait construit un bunker encore plus secret situé en dessous de cette station. Il serait resté intact depuis sa construction et est toujours interdit au public. Ce bunker fait en fait partie d’une vaste installation militaire, métro 2.
Moscou et son réseau “métro 2”
Un réseau à part a été construit à la même époque en dehors du métro officiel. Ce réseau classé secret défense est toujours fermé au public. Son existence est toujours niée par le Kremlin. Il est encore plus profondément enfoui sous Moscou que le métro lui même et constitue un second réseau.
Ce second réseau est en fait une vaste installation militaire reliant des bases militaires, bunkers et centres de commandements par des tunnels sous terrains situées aux quatre coins de Moscou.
Un métro spécial alimentait ce réseau au bénéfice des plus hauts dignitaires de l’Etat. Ils étaient sensés pouvoir gouverner même en cas de conflit majeur en surface de la capitale… à l’insu de tous. Ils pouvaient ainsi continuer à se déplacer profondément sous terre entrer et sortir de la ville, même pendant des attaques intenses.
Ce réseau parallèle serait toujours en cours d’extension en même temps que le métro, dont le réseau s’agrandit en même temps que Moscou.
Les quelques informations connue à son sujet sont venues d’employés qui y ont travaillé et qui n’ont pas pu garder secret ce qu’ils savaient… une femme de ménage, un assistant opérateur, un ouvrier… nombreux étaient ceux qui y avaient travaillé.
Réseaux d’égouts de Moscou
Les sous-sols de Moscou renferment un réseau d’égouts très complexe développé au fil des années. Les très nombreux conduits permettent entre autre d’écouler l’eau de la fonte des neiges. Presque 200 rivières coulent dans les sous-sols de Moscou.
Avant les travaux de Staline, ces cours d’eau coulaient en surface et donnaient lieu à de fréquentes inondations.
Catherine 2 de Russie avait commencé à dévier les eaux de la rivière Neglinnaya vers les douves du Kremlin. Pus tard, après le siège de 1812 des troupes napoléonienne à Moscou, certaines rivières pleines de décombres sont définitivement bouchées.
Staline reprit les travaux à grande échelle pour assainir sa capitale.
On compte environ 5900 kilomètres de conduites creusées sous le règne de Staline ont donné lieu à secrets en tout genre, évasions, et mythe.
Les réseaux sous terrains fait au départ pour moderniser la ville et surtout pour la protéger des “ennemis” du régime, sont devenu le meilleur échappatoire pour tous les fugitifs, contrebandiers qu’il était souvent très difficile de retrouver.
Autres grands chantiers de Moscou
Stade olympique d’Izmailovo
L’annonce de la construction du stade avait caché la construction d’un très grand bunker de Staline. Le bunker géant relié par Métro 2 au Kremlin et à d’autres bases souterraines de la ville a été construit juste au dessous du stade qui lui donnait ainsi une couverture idéale.
Le bunker gigantesque contenait une salle de conseil, des bureaux, des chambres et toutes les installations nécessaire aux rassemblement avec les hauts dignitaires, pour la tenue du gouvernement et les conseils de guerre.
Palais des soviets
Remplacé la cathédrale du Christ Sauveur rasée par Staline. Staline l’a fait exploser en 1931. Les Communistes voulaient dans leur idéal devenir la première nation sans dieu ni religion. Le symbole de l’orthodoxie russe est rayé de la carte. De nombreux prêtres sont emprisonnés, poursuivis, assassinés.
Communisme et orthodoxie étaient les pires ennemis.
Le palais des soviets a bien failli être construit. Les plans ont été faits. Le chantier a même été entamé. Le palais devait atteindre 396 mètres de haut, surplombé d’une immense statue de Lenine de presque 100 mètres de haut.
La taille colossale du bâtiment devait montrer à tous la toute puissance du communisme.
Seules les fondations du palais des soviets ont été construites. Elle sont toujours en place sous la cathédrale reconstruite. Les travaux du Palais des Soviets seront abandonnés alors que les allemands commencent à envahir la Russie.
Canal pour relier la Moscova et la Volga
Le canal de Moscou construit pour relier la Moscova et la Volga fait 130 km. Les travailleurs forcés l’on creusé pratiquement à la pelle et à la pioche, mètre par mètre de 1932 à 1937 quelle que soit la saison.
Il y a eu au moins 25 000 morts sur ce chantier, un chantier pharaonique alimenté par la terreur de Staline.
Si les victimes furent très nombreuses, le canal réalisé a permis l’accès depuis Moscou à 5 mers : la mer d’Azov, la mer Caspienne, La mer Noire, la mer Blanche et la mer Baltique faisant de Moscou un port d’accès stratégique unique au monde. Mais quel prix.
A l’arrivé des allemands, Staline n’a pas tenu compte de leur invasion tout de suite. Comme figé dans son bunker d’Izmaïlovo, il aurait mis plusieurs jours avant de réagir comme si ne voulait pas croire à la réalité de cette invasion.
Hitler l’avait trahi.
En quatre mois de la bataille de Moscou, les russes auront plus d’1 million de victimes pour 200 000 allemands. L’hésitation de Staline fût lourde pour la Russie.
La mise en oeuvre de ses chantier colossaux n’auront pas mis fin à sa paranoïa qui n’a fait que s’aggraver avec le temps.
« Vous connaissez d’autres grands travaux menés par les russes qui méritent d’être cités. Laissez ici votre commentaire,
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