Portrait – Interview de François Jouffa, co-auteur de Sexe & Perestroïka
L’interview du co-auteur de Sexe et Perestroïka est en deux parties, dont voici la première…
L’invité d’aujourd’hui a écrit plus de 50 livres. Il est Chevalier des arts et des lettres, journaliste, animateur de radio et de télévision. Il est aussi historien spécialiste de l’histoire du rock mais également ethnomusicologue spécialisé dans les musiques traditionnelles d’Asie. François Jouffa (voir biographie Wikipédia) est aussi co-auteur d’un film incroyable tant par son contenu et son style que par la date où il a été tourné, en pleine effondrement de l’Union Soviétique, en 1990 : Sexe et Perestroïka.
Ce film, c’est Sex & Perestroïka. F. Jouffa nous livre le contexte et les conditions d’un tournage particulièrement savoureux en anecdotes tout aussi amusantes que devenues historiques.
L’interview est en deux parties, dont voici la première.
Thomas : Bonjour à tous et bienvenue sur le blog Russie.fr. Je suis avec François Jouffa aujourd’hui. François Jouffa est auteur, journaliste et animateur de radio et de télévision, Président de la Ligue Des Droits de l’Homme…
François Jouffa : Hé hé, non, vous avez mélangé plusieurs informations de plusieurs sources Wikipédia. Vous me voyez Président de la Ligue Des Droits de l’Homme avec mes cheveux longs, spécialiste de rock n roll et réalisateur de films érotiques ?
Thomas : Et bien là, je dirais pourquoi pas, vous avez un profil très atypique et c’est aussi pour ça que c’est intéressant…
François Jouffa : C’était mon papa, qui était un avocat très sérieux, politique et qui a terminé sa vie comme conseiller d’Etat et qui fût président de la Ligue des Droits de l’Homme, une vieille association française humaniste et qui a beaucoup œuvré depuis plus d’un siècle. Je ne suis que militant.
Thomas : D’accord, alors toutes mes excuses là dessus…
François Jouffa : Non, non, c’est très honorable ce que vous dites au contraire… et puis je te tutoie et puis voilà. Le Président de la Ligue des Droits de l’Homme qu’était mon père ne t’aurait jamais tutoyé. Par respect d’ailleurs, par respect pour autrui.
Thomas : Par contre tu es Chevalier des Arts et des Lettres ?
François Jouffa : Oui alors ça c’est vrai.
Thomas : ça c’est bien vrai ?
François Jouffa : ça c’est vrai. Donc j’ai été très, très fier d’avoir été nommé Chevalier des Arts et Lettres. Je lui ai écrit (à Jack Lang) une lettre en disant… pour un type comme moi, qui a té très critiqué pour avoir fait un des premiers un film dit érotique, d’avoir été considéré comme un ancien gauchiste. Vous savez, sous l’ère gaullien, puis sous Pompidou, chevelu, gauchiste, drogué… avoir été interdit toute ma vie… d’avoir fait beaucoup de prosélytisme pour les arts mineurs que sont la chanson, le rock n roll, la bande dessinée, la science fiction, le fantastique. Toute chose qui était un petit peu étrange dans ma jeunesse et qui aujourd’hui sont au programme des universités… donc ça m’a fait plaisir. Je suis assez fier… J’arrive à te faire rire. C’est un blog sérieux pourtant Russie.fr, je suis allé voir.
Thomas : Oui, mais on peut être sérieux et s’amuser en même temps, il vaut mieux d’ailleurs…
François Jouffa : Tiens écoutes… ils viennent, ils viennent me chercher, l’ambulance arrive. Ha, ha…
Thomas : Alors si tu as accepté de me voir et si on fait cette interview aujourd’hui, c’est parce que tu as réalisé un film qui est absolument incroyable j’ai trouvé… très atypique…
François Jouffa : Je peux me permettre ? Une critique ?
Thomas : Oui ?
François Jouffa : J’ai pendant 45 ans quotidiennement et même le weekend fait de la radio. Le premier conseil qu’on donne et là je m’adresse à un plus jeune que moi… avec beaucoup d’amitié hein… le premier conseil qu’on donne à quelqu’un qui veut parler dans un micro, c’est de pas mettre sa main sous son menton parce que ça bloque la mâchoire.
Thomas : ok
François Jouffa : Et puis de relever le torse, en avant, parce que si on croise les bras, ça bloque le sternum… et puis on sourit toujours.
Thomas : Oui, tout à fait, d’accord.
François Jouffa : On à l’air complètement crétin à la télévision ; nous les anciens gens de radio, mais si on parle avec un rictus du sourire, on paraît beaucoup plus sympathique.
Thomas : Et la voix sort mieux tout de suite. C’est vrai que c’est plus agréable.
François Jouffa : Voilà, donc je suis ravi, parce que là on ne nous voit pas et tu viens d’enlever ta main de sous le menton qui te bloque complètement la joue.
Thomas : Donc là ça va mieux, et j’espère que c’est plus audible aussi pour les auditeurs.
François Jouffa : Et ce qui est important quand on est interviewé, c’est de délasser et de décontracter l’interviewer, c’est fait ?
Thomas : Ah, mais c’est, ça va. Ha, ha…
François Jouffa : Otchen Khorosho ?
Thomas : Otchen Khorosho ! Tu as fait un film qui est absolument incroyable qui s’appelle Sex & Perestroïka qui est un film érotique un peu à la mode des années 70, mais atypique surtout dans le fait qu’il est tourné en Russie, à un moment très particulier, puisque c’est la dernière année de l’Union soviétique. Juste avant l’effondrement de… de tout le système soviétique en fait. On va y revenir tout de suite.
François Jouffa : Avec grand plaisir.
Thomas : Mais juste avant ça je voulais dire que tu avais quand même écrit plus d’une trentaine de livres.
François Jouffa : Une cinquantaine oui. J’ai fait quelques études aux États Unis et un de mes professeurs spécialisé dans la littérature et dans la poésie afro française, un grand spécialiste de Senghor et de Césaire me disait qu’il faut publier ou périr… “publish or perish”.
Thomas : Oui
François Jouffa : Donc je n’arrête pas.
Thomas : Et donc tu es un grand spécialiste de musique par ailleurs. Tu as rencontré tous les plus grand du rock n roll des années 60 – 70…
François Jouffa : et y compris à Moscou puisqu’il y a une séquence dans Sex et Perestroïka où on voit le Jim Morrison soviétique…
Thomas : tout à fait oui
François Jouffa : …qui était d’origine coréenne et qui s’appelait.. puisqu’il est mort quelques semaines après le tournage.. donc je lui ait fixé, peut être ses derniers instants… Viktor Tsoï avec son groupe Kino. Ce sont les Doors soviétiques.
Thomas : Un groupe mythique pour tous les russes sans exception.
François Jouffa : Voilà. Donc dans ce film que je désavoue, que je n’aime pas particulièrement, que je pense avoir raté, je t’expliquerai pourquoi, il y a au moins des pépites comme ça… Viktor Tsoï.
Thomas : D’accord. Alors vous pourrez retrouver juste avant de passer à quelques questions sur le film, une série de livres et d’enregistrements musicaux qu’à produit…
François Jouffa : François Jouffa, tu peux le dire, tu peux le dire en russe. Moï Imia François Iouffa.
Thomas : François Iouffa a écrit une série de livres et de références que vous pourrez retrouver juste au bas de l’interview…
François Jouffa : et de disques donc.
Thomas : Parmi les quelques disques et création que tu as notamment initié on peut citer notamment Pop Culture, Génération Johnny…
François Jouffa : Pop Culture, c’est un CD qui est sorti avec des interviews que j’avais réalisé tout jeune reporter. C’est aussi bien Salvador Dali au Bus Paladium que les Beatles dont j’étais le premier à avoir gravé la voix en France et en français. C’est un CD. Beaucoup de bouquins sur la musique américaine rock, pop, jazz etcétéra. Le plus… si je peux me permettre le plus intéressant, parce que ça a été des années et des années de recherches.. co-écrit avec mon collègue Jacques Barsamian avec qui je travaille depuis la fin des années 60.
Thomas : L’histoire du Rock ?
François Jouffa : C’est l’Histoire du Rock chez Tallandier. C’est un grand plaisir pour moi parce que Tallandier est un éditeur très sérieux sur l’histoire en général. Donc quel plaisir de voir un gros bouquin de 1000 pages édité à côté d’un bouquin célèbre sur l’Empire ou sur la Mésopotamie.
Thomas : Très bien. Allez voir à la fin de l’interview, je laisserai les liens de ces œuvres on peut dire. Allez les consulter, c’est vraiment très intéressant. Donc maintenant parlons du film Sex et Perestroïka. Peut être que l’on peut commencer par comment est-ce que tu es venu à la Russie ?
François Jouffa : Ou là ! Déjà mon grand père était russe. C’est ce que je croyais parce que quand il est mort je me suis aperçu qu’il était ukrainien. A l’époque ça devait être la Russie, la grande Russie. J’ai appris le russe au lycée. D’abord je ne voulais pas apprendre l’allemand. Mon père avait fait de l’Allemand au lycé, mais je ne sais pas. Je… mais à l’époque, j’étais au lycée Pasteur à Neuilly sur Seine. ça paraissait original. Le prof de russe, Monsieur Triomphe était intéressant et on était qu’une dizaine dans la classe.
Donc j’ai appris le russe… Mais on apprend surtout avec des dictionnaires. Je suis imbattable pour traduire Vetsher… mais il me faut toujours un dictionnaire. Après dans une université américaine, j’ai continué à apprendre le russe. Je ne le parle pas, je le comprend un peu, mais je le lis très bien. Et puis surtout, donc mon grand père, quand j’ai appris qu’il n’était pas complètement russe, ça m’a fait un choc. Je me suis dit tiens j’apprends le russe, il n’est pas russe. Et puis j’ai très vite compris en lui parlant pour lui faire plaisir en russe. Il me prenait sur ses genoux quand j’étais petit, il me racontait des grandes histoires de babouchkas. La Russie éternelle, les neiges, le vent. Il me racontait, il me faisait peur. Il disait quand il faisait pipi dehors, il faisait tellement froid que le jet de son urine qui touchait le sol remontait comme un stalagmite très rapidement. enfin des trucs… Je ne sais même pas si c’est vrai et je veux pas le savoir.
Donc j’ai une culture slave par l’intermédiaire de mon grand père. Mais très vite, j’ai compris qu’il n’était pas russe mais ukrainien et qu’en plus avec ma grand mère il ne parlaient pas entre eux le russe, elle était d’origine roumaine, mais ils parlaient yiddish.
Thomas : D’accord
François Jouffa : donc ils ne comprenaient pas mon russe scolaire du tout. Mais quand même.
Thomas : quelques origines quand même.
François Jouffa : Voilà ! Et dans les bandes, je faisais partie d’une bande de semis délinquants de hooligan blousons dorés qui s’appelait la bande du drugstore. On était au sein de la bande le groupe des petits russes. Parmi eux par exemple Boris Bergman qui est devenu connu comme auteur de chanson notamment pour Bashung. Mais dans les petits russes, il y avait des vrais russes.
J’avais un copain qui s’appelait Kornilov. Son père c’était, encore des images d’Epinal, un général du Tsar qui s’abattait sur les shtetl, c’est à dire les villages juifs et qui a du violer une de mes arrières grands mères c’est obligé donc on rigolait toujours de ça. Mais dans le petit groupe des petits russes, il y avait une majorité de petits juifs, c’est ça qui est assez marrant.
Mais quand même tous avec des yeux verts un peu en amande. Il n’y a pas de doute qu’on descendait de hordes de Mongolie. Et puis vous le savez peut être qu’une des nombreuses tribut avant les Rouss et avant les Slaves, c’était enfin il y a eu beaucoup d’écrits là dessus… les juifs de l’Est sont sans doute des convertis. Il y a eu à une certaine époque il y a bien longtemps, un chef de tribu pour contrer déjà l’influence musulmane, déjà…et puis l’influence orthodoxe, s’est dit que ce serait peut être une bonne idée et qu’il y avait déjà des comptoirs juifs un peu partout, sur le plan économiques de se convertir au judaïsme. Donc je passe mon temps à dire aux gens qui sont ashkénazes, vous êtes peut être pas juif, mais peut être une sorte de tribu slave convertie. ça les énerve !! Mais quand je dis à mes cousins ou à d’autres séfarades que souvent ce sont des Kabyles convertis, ça les énerve encore plus.
Thomas : C’est pas quelque chose qu’on entend tous les jours…
François Jouffa : Et les gens sont à la guerre alors qu’on est tous cousins. Parce que quand on regarde l’ADN des palestiniens et des israéliens, c’est le même, exactement le même.
Thomas : Alors comment, comment est né ce projet incroyable de film ?
François Jouffa : Alors je peux remonter dans ma petite histoire cinématographique. Gamin, j’étais passionné de cinéma, je peux parler de la bande du drugstore. C’était juste en face sur les Champs Elysées, le drugstore des Cahiers du Cinéma. Il y avait de grands aînés comme Jean Douchet et des réalisateurs assez célèbres, même François Truffaut parfois qui aimait bien discuter avec les jeunes. François Truffaut a fait beaucoup de films à travers Jean Pierre Léaud, son Antoine Doinel. Il s’adressait beaucoup aux adolescents. Et nous on était quelques uns cinéphiles à aller plus souvent à la cinémathèque de la rue d’Ulm puis du Palais de Chaillot qu’en classe.
Donc très vite je me suis intéressé qu cinéma. Je ne pensais pas qu’un jour j’écrirai pour le cinéma. Mais je devenais comédien. Il y a énormément de productions américaines qui se tournaient à Paris. Il y avait plein de studios à Paris. A Boulogne, d’autres à Billancourt, ce n’est pas pareil Boulogne et Billancourt. D’autres à Epinay, d’autres à… plein ; plein autour de la région parisienne. Il y avait plein, plein de grosses productions qui payaient bien et qui cherchaient beaucoup de figurants et de petits rôles. Donc j’ai beaucoup tourné dans ma petit adolescence. Et je regardais comment ça se passait et j’ai beaucoup appris en regardant le tournage de très grands réalisateurs.
Et puis par la suite, j’ai fais beaucoup de radio comme journaliste, comme animateur, comme producteur, comme auteur. Et en 1968, j’étais à l’initiative d’une émission qui a un petit peu remué… c’était en avril 68, fin mars même avant mai 68. Donc j’ai lancé une émission sur Europe Numéro 1. On disait Europe numéro 1 à l’époque et pas Europe 1.. une émission qui s’appelait Campus, dont j’ai été viré au bout d’un peu plus d’un peu plus d’un mois pour raisons politiques parce que mai 68 approchait. On m’avait demandé de faire une émission pour les étudiant, mais quand la direction a vite compris que les étudiants bougeaient ils n’avaient plus du tout envie que je fasse cette émission. Mais ça m’a donné une énorme réputation parmi les créateur de ma génération, aussi bien les jeunes chanteurs… Tous ils m’en parlent des gens comme Yves Simon, Jacques Higelin, toutes ces générations, Maxime Leforestier. Ils ont tous été marqués par cette émission.
Et un jeune réalisateur qui était un ancien assistant de Claude Chabrol qui était premier prix du festival du jeune cinéma de Hyères qui s’appelait Francis Leroi, qui s’est fait connaitre par la suite comme un grand spécialiste du film érotique en France. Et les cinéphile disent que c’est pratiquement le seul a avoir fait de bons films érotiques et des films fantastiques d’ailleurs. Un jour il est venu me voir à la radio et ma demandé si je pouvais collaborer avec lui à une sorte de ce qu’on appelle aujourd’hui de “docu fiction”, c’est à dire on écrit un vague scénario mais on se sert de l’ère du temps et de ce qu’on se raconte dans la vie. Un peu un documentaire improvisé comme un documentaire de journaliste.
Et ça a été un film qui s’est appelé la Michetonneuse qui décrivait les désarroi d’une jeune fille suivant les mots d’une femme que je fréquentais beaucoup à l’époque, l’écrivain Christiane Rochefort qui disait que tout était consommable dans la vie.. Consommé, consommable et notamment les jeunes filles et femmes mariées. Donc on a écrit un scénario et on a tourné.. je vous raconte ça c’est que je veux arriver vite à Sex & Perestroïka… se servant des décors, notamment tournant le 14 juillet au milieu de l’armée française, aujourd’hui on irait en tôle. Et notamment profitant d’un festival interdit pas Pompidou, un festival de pop musique, le festival d’Aix en Provence et se servant de centaines de milliers de figurant hippies comme si on était à Woodstock. Donc on faisait rentrer nos héros dans un décor véritable, dans l’histoire, dans ce qui se passait. ça devenait de la sociologie et du reportage.
En ce sens là, la Michetonneuse est vraiment intéressant. C’est vraiment une image d’une époque. Après comme ce film a bien marché, il est resté quatre mois en exclusivité dans des salles d’art et d’essai du quartier latin notamment les trois Luxembourg, je ne sais pas si ça existe toujours comme salle comme salle. Et tout de suite les producteurs m’ont demandé à moi petit journaliste de réaliser un film. C’est devenu la Bonzesse avec un B et n’ont pas la Gonzesse, tourné à la fois à Paris et au Sri Lanka à l’époque on disait Ceylan. C’est aussi une sorte de documentaire. J’aime beaucoup véritablement la Bonzesse. ça a été interdit pendant une année et quand il est sorti ça a fait exploser la censure et par derrière se sont enchaînés Emmanuelle et… Je dis toujours que j’ai eu les soucis et que mon ami Just Jaeckin pour Emmanuelle a eu les sous. J’ai eu les soucis il a eu les sous. Moi c’était dans une grande salle au Georges V sur les Champs Elysées. Aujourd’hui c’est une multi salle, ça a duré 5 semaines ce qui était énorme. Et Emmanuelle a duré 11 ans.
Thomas : D’accord
François Jouffa : Et j’ai continué à écrire par ci par là pour le cinéma, toujours de la docu fiction sur la prostitution avec Jean François Davy par exemple, sur le SM et le masochisme dans Exhibition 2 etc. Et puis je revoyais toujours Francis Leroi qui a été mon co producteur pour la Bonzesse. Et Francis Leroi et moi on se dit des années plus tard quand on a vu les coups de pioches sur le mur de Berlin, ” si on avait été là”. Et si on avait mis nos comédiens au milieu, c’est vraiment un moment d’histoire complètement extraordinaire.
Et on a convaincu un producteur, Alain Siritsky, le producteur d’Emmanuelle. Tu nous payes une équipe, on va à Moscou, ça va péter. Et avec un coup de pot, je dis bien un coup de pot on va être au milieu d’une révolution. On va te bricoler un scénario. Et on va faire évoluer, c’est ce qui s’est passé quelques semaines ou quelques mois après la fin de Sex & Perestroïka. Il y avait des tanks contre le parlement et après on s’est dit on a raté ça ! Mais on pouvait pas rester n’ont plus des mois ou des années en attendant que ça se passe.
Thomas : C’est marrant d’entendre ça parce que moi quand j’ai regardé le film, je me suis dit, c’est incroyable vous étiez pile poil au moment où ça s’est effondré.
François Jouffa : Mais on fait exprès.
Thomas : J’ai pas vécu moi effectivement l’installation et la mise en place du projet. Mais c’est vrai que de mon point de vue, c’est vraiment comme ça que ça s’est passé. Vous y étiez dans un moment clé.
François Jouffa : Mais dans cette optique là. Il fallait qu’on filme un moment de révolution et qu’on y introduise notre scénario. Alors rien ne s’est passé comme on l’avait prévu.
Interview de François Jouffa sur Sex & Perestroïka – deuxième partie
Retrouvez ici les livres et disques de François Jouffa cités dans l’interview :
Pop culture, Génération Johnny, Histoire du Rock (Tallandier)
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