Galanterie russe, violoniste et place du palais

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Elles sont organisées en petit comité et ouvertes à toutes et à tous, lecteurs, lectrices, élèves et autres aventuriers de retour de voyage ou en quête d’aventures.

A lire ou à écouter avec Isabelle, journaliste, qui a été frappée par la galanterie de certains russe et par la féerie de St Pétersbourg

 

Thomas : Donc d’habitude, c’est toi qui interview (Isabelle est rédactrice en chef d’un grand magazine francophone.).

Isabelle : Oui.

Thomas : Mais là c’est moi ^^

Isabelle : C’est ça 🙂 Je vais essayer d’être à la hauteur.

Thomas : Bon, il n’y a pas de soucis, le russe c’est quoi dans ta vie Isabelle ? Le russe, la Russie ?

Isabelle : C’est une interrogation, une passion et une petite difficulté aussi parce que j’ai du mal à travailler régulièrement.

Thomas : Un challenge ?

Isabelle : Un challenge voilà. Mais c’est un pays qui me fascine depuis longtemps. J’ai quelques amis russe qui m’ont beaucoup fait rire au début et beaucoup intrigué par leur identité assez forte, leur caractère assez fantasque.

Thomas : Leurs comportements différents ?

Isabelle : Leurs comportements différents, voire divergeant. Et j’ai eu envie de comprendre un peu mieux leur mystère en apprenant leur langue.

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Thomas : Oui ?

Isabelle : Et en fait quand je suis allée pour un reportage à St Petersbourg en 2003, j’ai vraiment beaucoup aimé la musique de cette langue.

Thomas : Oui donc ta première fois en Russie, c’est pour un reportage. Tu es journaliste, c’est ça ?

Isabelle : C’est ça. Et on faisait un numéro spécial sur St Pétersbourg pour fêter le tricentenaire de la fondation de la ville.

Thomas : D’accord.

Isabelle : Et du coup, je suis allé là bas, j’ai découvert cette ville qui m’a parue assez austère parce que c’était en novembre, il faisait mauvais.

Thomas : D’un premier abord, oui.

Isabelle : Le premier abord un peu rugueux, mais en fait après, petit à petit, je suis tombée complètement sous le charme.

Thomas : Ok.

Isabelle : Et alors je me suis perdue une fois dans la rue. J’ai essayé de retrouver mon chemin et ça a été assez compliqué parce que personne autour de moi ne parlait ni anglais, ni français, ni italien, ni espagnol et donc je me suis dis et bien là, j’ai vraiment pas le choix. Je veux connaître ce pays, mais il faut que j’apprenne le russe absolument.

Thomas : C’est quoi qui a été le déclic en fait qui t’a fait comprendre que ça n’était pas aussi austère que ça, que finalement, malgré l’aspect… brut de décoffrage, ou distant il y avait autre chose.

Isabelle : Je pense que c’était l’attitude des gens. J’ai vu qu’en fait, ils n’étaient pas aimables, par convention, mais qu’ils le devenaient réellement.

Thomas : D’accord.

Isabelle : Alors que chez nous ça peut être un peu le contraire je dirais. C’est une amabilité de façade, qui ne reflète pas forcément la réalité. J’ai été assez touchée en fait par cette forme d’authenticité, qui est quand même parfois désagréable quand on s’attend à recevoir un accueil et qu’on l’a pas.

Mais j’ai trouvé que finalement assez vite, quand les gens voient que vous vous intéressez réellement à leur pays, et que vous avez un peu travaillé et que voilà sincèrement vous avez envie d’apprendre, je trouve qu’ils deviennent extrêmement généreux. Et gentils. Gentils, accueillants et capables de grandes délicatesses qu’on ne voit pas forcément chez nous.

Thomas : D’accord.

Isabelle : Il y a aussi une chose, c’est que j’ai été frappée par la galanterie de certains hommes russes.

Thomas : Ah mais bien sûr.

Isabelle : Y compris des jeunes. Dans le métro, il y a un jeune à minuit qui s’est levé et m’a montré sa place. Et alors là j’avoue que j’ai eu tout de suite envie de déménager et d’aller m’installer là bas.

Thomas : Donc tu n’étais pas spécialement âgée ni enceinte ni rien de spécial.

Isabelle : Non non.

Thomas : C’est juste que tu es une femme et que c’est comme ça là bas.

Isabelle : ça, j’avoue que là vraiment, j’ai trouvé ça extrêmement galant, extrêmement agréable. Et voilà, j’ai pas du tout trouvé ça condescendant, ni insultant pour la gente féminine comme certaines peuvent le ressentir.

Thomas : Oui. Ça dépend, peut être comment c’est fait aussi.

Isabelle : Voilà, là en l’occurrence, c’était très élégant, gentil et pas du tout.

Thomas : C’était sincère.

Isabelle : Sincère et puis après il est allé à l’autre bout et puis voilà.

Thomas : D’accord. Donc tu apprends le russe maintenant ? Un peu ?

Isabelle : J’apprend le russe, j’essaye. Mais cette rencontre tombe à pic parce qu’en fait, j’ai..

Thomas : Ah oui, tu étais en train de repenser ces derniers jours à te remettre au russe, c’est ça ?

Isabelle : Voilà parce que j’ai commencé la formation Le Russe au Cas par Cas et les Verbes au Cas par Cas, que j’ai commencé et j’ai fait peut-être deux ou trois leçons et puis j’ai lâché parce que je bossais sur autre chose.

Thomas : ça peut arriver.

Isabelle : Et tout cet été, je me disais, c’est quand même vraiment dommage. Et puis je trouve que tu transmets une énergie dans tes vidéos à laquelle on a envie de croire. C’est d’ailleurs ça qui m’a convaincue de choisir ces formations.

Thomas : Merci

Isabelle : Mais du coup, je me disais, c’est bête, c’est vraiment bête, j’ai pas du tout profité de tout ça, il faudrait que je m’y remette. Il faudrait que je trouve le moyen concret d’y arriver. Et là, ton mail est arrivé proposant la rencontre de ce soir.

Thomas : D’accord. Donc tu es venue rechercher la niaque en fait, c’est ça ?

Isabelle : Je suis venue rechercher la niaque, absolument. Et puis me dire, il y a peut être des gens bizarres comme moi qui apprennent le russe et qui..

Thomas : Tu en as trouvé ?

Isabelle : Et bien j’en ai trouvé oui ^^

Thomas : Bizarres dans le bon sens du terme.

Isabelle : Bizarres dans le bon sens du terme, oui. Parce que moi depuis le début, comme c’est difficile le russe, je trouve, même si ça n’est pas impossible. Régulièrement, je me disais, mais pourquoi je fais ça.

Thomas : Oui, et alors tu as trouvé la réponse à ça ? C’est le fait de trouver des gens “bizarres” aussi ?

Isabelle : Alors il y a ça, ça c’est sympa. Et c’est ce que tu disais dans ta présentation, c’est que ça ouvre un continent entier.

Thomas : Oui.

Isabelle : Et une forme de vie qui est proche de la nôtre, parce qu’en fait ce sont des gens qui… C’est quand même aux confins de l’Europe, on a toute une histoire commune. Physiquement, on est assez proches. Ce n’est pas aussi différent que l’Asie ou l’Afrique où là on est beaucoup plus dépaysés.

Mais malgré tout, on a l’impression d’être dépaysés là-bas. On a l’impression d’être dans un autre monde, mais qui est assez proche du nôtre.

Thomas : Physiquement, ils nous ressemblent beaucoup, par contre à l’intérieur, c’est autre chose.

Isabelle : Oui, sans doute.

Thomas : On peut dire ça comme ça ?

Isabelle : On peut dire ça comme ça, j’ai pas encore percé le mystère de l’âme russe, si tenté qu’on puisse le percer.

Thomas : Je ne pense pas que ce soit possible. Plus on avance, plus on en connaît et plus ça reste mystérieux.

Isabelle : Et, mais c’est vrai, et puis moi je suis fascinée aussi par ce pays qui a une histoire de fous en fait, l’histoire du communisme, déjà du tsarisme, n’est pas banale. Et du communisme, de ce qu’ils ont enduré, du fait que la réalité d’aujourd’hui peut être décevante aussi à ceux qui ont espéré la liberté.

Là, je suis en train de lire le livre de Svetlana Aleksievitch “La fin de l’homme rouge”, où elle interview en fait plein de Russes et où ils parlent de ce que c’était avant et de ce que c’est maintenant et en fait.

C’est très étonnant pour nous qui n’avons pas connu ça et qui avons une image des pays de l’Est, je pense assez noire avant, d’entendre des gens qui sont nostalgiques de cette période.

Thomas : D’accord.

Isabelle : C’est intéressant. Et c’est un miroir aussi sur nos sociétés, je pense.

Thomas : C’est un bon bouquin, tu le recommandes ?

Isabelle : Ah oui je le recommande.

Thomas : “La fin de l’homme rouge” ?

Isabelle : “La fin de l’homme rouge”, de Svetlana Aleksievitch qui remporté le prix Nobel d’ailleurs juste après ça.

Thomas : D’accord.

Isabelle : C’est ma prof de russe qui me l’avait offert ce bouquin.

Thomas : Donc ton prochain challenge par rapport à la Russie en terme de voyage, de projet, ce serait quoi ? Au-delà de la langue ?

Isabelle : Ce soir on a parlé du Kamtchatka et ça m’attire pas mal. C’est vrai que j’aimerais bien explorer le côté Russie plus sauvage. Parce que là, je connais un tout petit peu Moscou et mieux St Pétersbourg. Mais de découvrir…

Thomas : Tout le pays qu’il y a derrière ?

Isabelle : Oui, ça m’intéresserait.

Thomas : Faire un bout de brousse à la rencontre des ours.

Isabelle : Et puis j’ai eu envie aussi grâce aux films russes qu’on peut voir dans les festivals du film russe qu’il y a tous les ans, là à Paris et à Honfleur. Ça m’a donné vraiment envie de découvrir ce pays.

Thomas : Ah, ils ont un super cinéma qui vaut le coup, c’est clair. Une très bonne qualité de films.

Isabelle : C’est ça. Je suis très touchée par leur côté artiste en fait. La dernière fois où je suis allée à St Pétersbourg, j’ai été fascinée, c’était en janvier. Il y avait un musicien, un violoniste qui a joué, qui était sur la place du Palais, il était tout seul. Il faisait moins 10 degrés. Et il jouait du violon, tout seul, la nuit.

Et il était hyper touché parce qu’on s’est arrêtées, on est restée une demi-heure, j’étais avec une amie. Et je me disais, ces gens sont extraordinaires.

Voilà, j’ai jamais vu ça en France en fait.

Thomas : Ok, merci Isabelle. Merci d’être venue ce soir, c’est génial d’avoir pu te croiser.

Isabelle : Et bien merci.

Thomas : Un dernier mot peut être avant de se quitter ? Pour tous ceux qui nous écoutent et qui sont restés chez eux ce soir ?

Isabelle : Non, mais je dirais, courage persévérons. Et je pense que ça en vaut vraiment le coup, que c’est un continent à découvrir. Et qui n’a pas forcément bonne presse en France parmi mes confrères les journalistes et je trouve ça dommage, parce que je pense qu’il est très riche et qu’il faut aller au delà des idées reçues et des caricatures.

Thomas : C’est un bon mot de la fin, merci.

Isabelle : Merci.

Pour assister aux prochaines rencontres, je t’invite à t’inscrire à la newsletter ^^

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