Tibo fait partie de ces aventuriers qui osent partir en dehors des sentiers battus pour y prendre le temps. Le temps de voir et de sentir comment les choses se passent, comment les gens vivent et ce qu’on peut apprendre d’eux. Tibo est à la fois photographe professionnel, grand voyageur et agrégé de philo. Son métier de l’image lui fait raconter des histoires. Il est story teller. Et ça tombe bien, puisque des histoires il en a à raconter. Dont celle-ci qu’il partage avec nous avec quelques photos de Russie. Celle de son voyage en Russie, il y a 20 ans. Il devait juste y faire une escale. Il y est resté pendant 4 ans et y a vécu… à la rencontre de l’âme russe.
Voyez plutôt – Interview ! 🙂
Et quelques magnifiques photos de Russie un peu plus bas 🙂
Thomas Béguin : Bonjour et bienvenue sur Russie.fr
Tibo : Bonjour
Thomas Béguin : Je suis avec Tibo, photographe professionnel, aventurier et philosophe on peut dire. Bonjour Tibo.
Tibo : Bonjour.
Thomas Béguin : Merci d’avoir accepter cette interview. Donc tu es photographe pro, tu as voyagé dans plusieurs pays. Tu ramènes des photos assez incroyables de tous ces pays avec lesquels tu veux raconter une histoire, si j’ai bien compris. Mais je te laisse te présenter avant d’aller plus loin.
Tibo : Oui je suis photographe, j’ai commencé ce métier en 93, et les premiers voyages c’était en Russie. En fait j’étais parti à Pékin : j’avais pris un aller simple pour Pékin avec l’idée d’aller en Mongolie. Et l’idée à l’époque, c‘était pas simple en fait d’aller en Mongolie, et donc l’idée c’était d’aller cherche un billet à Hong Kong parce que j’avais trouvé une petite boite qui proposais de faire des visa plus ou moins carrés pour rentrer en Mongolie. Donc voilà, je suis parti comme ça à l’aventure et je me suis retrouvé à Hong Kong pour chercher un visa pour la Mongolie.
Photos de Russie
Quelques photos de Russie rapportés de ce voyage
Thomas Béguin : Donc la Russie en fait c’était un point de passage.
Tibo : En fait la Russie c’est après. C’est après la Mongolie, je suis rentré par la Russie par le transsibérien.
Thomas Béguin : D’accord c’était une escale retour en fait.
Tibo : Exactement, c’était une escale retour mais finalement je suis resté là-bas et j’y suis resté 4 ans.
Thomas Béguin : C’est une escale qui a duré 4 ans. Alors Qu’est-ce qui a fait que cette escale se soit transformée en 4 années ?
Tibo : Bah ce qui s’est passé c’est que quand je suis rentré de Mongolie, j’ai pris le transsibérien. Et là j’ai traversé les vastes plaines de Sibérie et je me suis retrouvé sur la place rouge et là ça été un choc…Je me suis dis là il y a un truc bizarre, je suis passé déjà ici dans une vie antérieure ou une vie encore avant, je ne sais pas ce qui s’est passé mais en tout cas il fallait que je comprenne ce qui c’était passé.
Thomas Béguin : C’est la place rouge, après avoir traversé la Sibérie ?
Tibo : Oui. Disons c’est que de traverser la Sibérie, de lire Tolstoï, de lire Dostoïevski, de lire d’autres écrivains comme ça, ça m’a plongé dans quelque chose. Y avait l’âme slave qui transpirait pendant ce voyage. et d’arriver sur la place rouge le soir, ça a été vraiment un choc : c’était vraiment mais qu’est-ce qui s’est passé ici ? Qu’est-ce que j’ai vécu ici avant ? C’était assez mystique en fait…
Thomas Béguin : Tu t’es reconnu quelque part dans le…
Tibo : Y eu un truc ouai, un truc bizarre et je me suis dis : je veux comprendre et je veux vivre là. Je veux passer du temps ici.
Thomas Béguin : Du coup tu t’es installé tout de suite ou… ?
Tibo : Alors en fait ce qui s’est passé c’est que je préparais ma thèse de philo. J’étais prof en fac à Paris, je bossais à la Sorbonne. Et je suis rentré en France en me disant que j’allais essayer de combiner les deux. C’est à dire, en me disant que j’allais passer quelque mois en Russie et 6, 8 mois en France. Et donc j’ai acheté une méthode de russe et je suis reparti en Russie. Et là, immersion totale dans une famille russe.
Thomas Béguin : Ok donc tu as appris le russe tout seul.
Tibo : J’ai appris le russe tout seul : j’ai appris le russe avec des russes ! Enfin avec une famille russe quoi.
Thomas Béguin : Tu n’as pas pris de cours à l’école.
Tibo : Non j’ai pas pris de cours, ça a été vraiment de l’intensif. C’est à dire en fait j’ai acheté une méthode basique qui consistait surtout à apprendre le cyrillique et apprendre quelques phrases. Mais j’ai pris des cours avec une russe, une prof russe en russe en Russie, à Moscou.
Thomas Béguin : En particulier
Tibo : Des cours particulier en Russie. En gros le principe c’était : je faisais 2 heures de russe par jour avec elle. Et le reste du temps c’était de l’intensif.
Thomas Béguin : C’est de l’immersion complète.
Tibo : De l’immersion complète oui.
Thomas Béguin : Donc tu es passé de la philosophie à la photo en arrivant en Russie ?
Tibo : Passer de la philosophie à la photo, disons que je faisais déjà de la photo avant en tant que particulier et puis la philo et la photo pour moi c’est un petit peu la même chose. C’est être au contact des gens, être dans la vie. Donc me retrouver en Russie tout simplement en tant que personne, vivre en Russie et faire mon métier de photographe en parallèle.
Thomas Béguin : C’est devenu un métier en Russie pour toi la photo ?
Tibo : C’est devenu un métier en Russie oui.
Thomas Béguin : Pour qui tu travaillais ?
Tibo : Et bien à l’époque je travaillais pour des magazines comme Libé. Je me suis retrouvé en Tchétchénie en 1995 pour le Los Angeles Times. Et puis je faisais aussi un travail d’auteur, un travail noir et blanc en faisant des expos photo.
Thomas Béguin : Donc tu travaillais à la fois pour des employeurs très connus et aussi pour tes projets personnels.
Tibo : Voilà en fait ce qu’il fallait c’est gagner assez d’argent pour payer les pellicules. Et puis le reste du temps c’était voyager de faire des images pour moi, enfin des images d’auteur.
Thomas Béguin : Alors, tu m’as raconté un truc très intéressant il y a quelques jours. Tu disais que toi ce qui te fascinait à travers la photo, c’était de pouvoir raconter une histoire ou quelque chose comme ça…
Tibo : Oui, mais en fait une photo, c’est 1/125ème de seconde, ou 1/60ème ou 1/30ème, ça dépend des gens, mais c’est presque rien dans la vie de quelqu’un, dans ce qui est en train de se passer. Et en fait en 1/60ème de seconde on doit raconter plein de choses en fait. C’est à dire qu’on doit parfois même raconter la vie de quelqu’un. Donc on doit essayer de synthétiser toute une journée ou tout un voyage au travers une image. Et c’est ça qui est assez passionnant à photographier.
Thomas Béguin : D’accord. Tu veux raconter une histoire avant de prendre tes photos ou c’est le contraire qui se passe ?
Tibo : Non, d’abord la photographie c’est… enfin oui évidemment, la photographie doit raconter une histoire. Mais c’est surtout être à un instant T. A un instant où il va se passer des choses. Et la seconde d’avant et la seconde d’après cette chose là ne va pas se passer. Donc, c’est vraiment être là au bon moment. C’est ça qui est passionnant.
Thomas Béguin : Qu’est-ce que peut avoir la Russie de particulier par rapport à ton métier de photographe et par rapport à… justement raconter une histoire ?
Tibo : Ce qui est très fort en Russie ce sont les russes. C’est qu’il y a vraiment une âme russe, chez la femme russe et chez l’homme russe et qui parfois est complètement différente d’ailleurs. Il se passe des choses. C’est à dire que quand on rencontre un russe, la première chose qu’il va faire. En tout cas à cette époque c’était comme ça, la première chose qu’il allait faire c’était d’aller acheter une bouteille de vodka dans la rue. Et on se mettait quelque part et on se rencontrait autour d’une bouteille de vodka et sil il avait acheté la première, vous alliez acheter la deuxième et lui il achetait la troisième et ainsi de suite… Et du coup, tout de suite il y avait quelque chose de vachement fort, de vachement masculin.
Et puis avec les femmes russes, y’a une poésie, y’a du romantisme et il y a quelque chose d’assez fort aussi. La France a une histoire très forte avec la Russie, parce qu’en fait on a tout un passé.
Thomas Béguin : Oui, tout à fait…
Tibo : On parlait français à un moment en Russie, il y a encore pas si longtemps que ça. Et donc on a des choses en commun. On a une histoire en commun en fait avec la Russie.
Thomas Béguin : C’est quoi le plus intéressant pour les français en Russie. Qu’est-ce qui nous manque, qu’on peut aller trouver là-bas ? Alors c’est une question un peu pieds dans le plat mais…
Tibo : Non mais c’est l’âme slave. Je pense qu’il y a une espèce de nostalgie très forte, une relation au passé, à ce qui fait la force de la vie qui est vachement plus intense en Russie que chez nous. Et puis après il y a les grands espaces. Il y a…
Thomas Béguin : L’absence de limites peut être ?
Tibo : Oui, il y a l’absence de limites et puis il y a une grande poésie en fait dans le voyage en Russie et qu’on ne va pas trouver en France. En fait je suis resté 4 ans en Russie et quand je suis rentré, je suis rentré parce que j’allais être papa. Et en fait plutôt que de faire Moscou-Paris, j’ai fais Moscou-Paris, mais dans l’autre sens. C’est à dire que j’ai fais Moscou-New-York-Paris. En fait, j’ai fais le tour de la planète. Et en fait je l’ai fait en me disant que j’allais le faire au rythme des transports en commun…
Thomas Béguin : Alors juste, Moscou – New-York dans l’autre sens, ça prend combien de temps ?
Tibo : Et bien ça prend le temps qu’on a envie que ça prenne. C’est à dire que ça peut prendre une dizaine d’heures quand on prend un avion. Ou ça peut prendre trois mois si se donne le temps et pour mon cas, ça a pris trois mois.
Thomas Béguin : C’est à dire traverser toute la Russie…
Tibo : C’est à dire traverser la Russie avec les transports en commun. En fait, l’idée c’est que tout le monde en Russie… pour prendre un exemple, le Transsibérien bon c’est un train mythique. Mais en fait il y a plein de gens qui prennent le Transsibérien juste pour faire 150, 250, 300 bornes. Ou ils prennent le Transsibérien juste pour un jour ou deux pour aller voir la famille. Et l’idée c’était de se dire, je vais aller de Moscou à New-York juste pour prendre le pouls de la planète. Mais de voyager de façon locale, c’est à dire de prendre des bus, de faire du stop, de prendre des petits moyens locaux. Et puis de rencontrer des gens, de pouvoir discuter avec eux tous les 300 ou 400 kilomètres.
Thomas Béguin : Tu avais déjà des rendez-vous pris sur ton voyage ?
Tibo : Je n’avais aucun rendez-vous de pris.
Thomas Béguin : C’était vraiment à l’aventure alors.
Tibo : Oui, et puis en fait je commençais à te parler de ça parce que…
Thomas Béguin : Quel était ton niveau de russe en partant pour ce voyage ?
Tibo : Suffisamment pour que les gens mettent un petit peu de temps pour se rendre compte que je n’étais pas russe. C’est à dire que je pouvais tenir une conversation avec quelqu’un sans qu’il ne rende compte. Alors après il ne fallait pas creuser, il ne fallait pas passer plus de temps qu’une demie journée, mais voilà, ils pouvaient ne pas s’en rendre compte.
Thomas Béguin : Ok
Tibo : Donc c’était vraiment de l’immersion. D’ailleurs je voyageais vraiment comme un russe de 3ème classe. C’est à dire que j’avais juste mon petit sac Donkey, un petit sac de photo, un jean. Et j’étais habillé avec ce qu’on appelle un vatnik. Je ne sais pas si tu vois ce que c’est un vatnik ? C’est les vêtements de travail en Russie. C’est des espèces de trucs assez épais en cotton qu’on achète souvent en Chine et qui sont vriament des trucs qu’on achète à 2-3 euros et qui sontvraiment des vêtements de pauve, enfin des vêtemtns d’ouvriers.
Thomas Béguin : ça coupe le froid ?
Tibo : ça coupe le froid, euh plus ou moins, disons que c’est un truc en coton avec de gros boutons. Il n’y a même pas de fermeture éclair. Et donc je voyageais dans des trains, je faisais du stop. J’étais barbu, et je passais vraiment inaperçu avec ce genre de fringues.
Thomas Béguin : On te prenait pour un russe.
Tibo : Oui, tout à fait. Mais je m’en foutais, ce n’était pas le sujet. Le sujet c’était qu’on me laisse tranquille et puis que j’avance à mon rythme et que quand je rencontrais quelqu’un, que je passe du temps avec la personne et que je discute avec, et que j’apprenne de sa vie, et voilà !
Thomas Béguin : D’accord, tu étais parti avec des thèmes de photos de Russie particuliers ?
Tibo : Non, le thème c’était le voyage, c’était simplement de rencontrer des gens et d’être au plus près de la vie, au plus près des petites gens en fait. Des gens dont on ne parle pas, qui ne font pas l’actualité, qui n’existent pas en fait. Enfin, qui n’existe que si on passe du temps avec eu en fait.
Thomas Béguin : Donc tu es parti pour 3 mois comme ça à l’aventure…
Tibo : Oui, je ne savais pas que ça allait durer trois mois. Je suis parti en me disant voilà je vais rentrer, je vais prendre le temps. Et puis j’ai commencé par prendre alors pas le Transsibérien, je ne me souviens plus de ce nom. Là on est en train de parler d’un truc qui a une petite vingtaine d’années donc je ne me souviens plus exactement. Il faut regarder sur une carte, mais il y a un train au dessus du Transsbibérien qui continue… qui va vers Magadan. Et j’avais pris ce train là. Et puis après je suis monté en fait. Je suis monté en faisant du stop. Et puis après il y avait des camions aussi. Y’avait des mecs qui montaient sur Yakutsk. Donc je prenais des camions comme ça en stop.
Thomas Béguin : Ah oui, il n’y avait plus grand monde par là bas…
Tibo : Non, ça commençait à être compliqué.
Thomas Béguin : Oui. Et il y avaient encore moins d’étrangers j’imagine ?
Tibo : Et bien il n’y avaient pas d’étrangers. J’ai une anecdote assez marrante parce qu’à un moment donné il a vraiment fallu que je prenne un petit avion pour monter plus haut. Et je ne pouvais pas aller là haut. C’est à dire que c’était un petit aéroport et le mec me dit : « mais non, vous ne pouvez pas aller là bas ». Et je lui dis mais attendez, mais j’ai un passeport et un visa de journaliste à l’année et c’est marqué dessus, c’est marqué Vezde (везде), ce qui veut dire partout en russe. Donc je peux aller partout en Russie. Il me dit « Oui, vous pouvez aller partout, mais pas là bas ».
Thomas Béguin : D’accord.
Tibo : Donc ça c’est la Russie ! ça c’est le paradoxe russe qui était assez rigolo. Et je me suis dit comment je vais me sortir de ça. Et je lui ai dis et bien moi je vais aller là bas, donc j’attend que vous me donniez un billet. Et comme il commence à y avoir du monde derrière vous qui fait la queue. Ils commencent à gueuler et alors le mec il est vachement emmerdé. Il finit par en avoir marre et il finit par vous donner un billet.
Thomas Béguin : D’accord, donc ça c’était il y a une vingtaine d’années à peu près.
Tibo : Oui, oui
Thomas Béguin : Tu y retournes depuis ?
Tibo : Non, je ne suis pas retourné en Russie depuis 95. Donc ça fait vraiment, 20 ans, là on est en train de parler de quelque chose qui a vingt ans.
Thomas Béguin : Oui oui, mais quia beaucoup marqué ta vie.
Tibo : Qui a beaucoup marqué ma vie et qui est un travail sur lequel j’ai envie de revenir aujourd’hui, sur lequel j’ai envie d’écrire. Parce qu’en fait c’est le début de mon métier de photographe. Et finalement, j’ai vingt ans de métier. Et j’ai vingt ans d’histoire. Donc j’ai envie de raconter et d’écrire ces histoires, ces rencontres. Et en fait l’idée, c’est de prendre une histoire par an. Et d’écrire une histoire par an.
Thomas Béguin : Où est-ce qu’on peut voir tes photos de Russie ?
Tibo : On peut voir mes photos sur mon site, sur http://tibo.org.
Thomas Béguin : Je mettrai le lien à la suite de l’interview bien sûr.
Tibo : Et c’est vrai qu’en fait ce qui se passe, c’est que depuis quelques années, mon métier a évolué. Je travaille plus en tant que story teller et je raconte des histoires mais avec des images en mouvement. Je fais des films mainte nant.
Thomas Béguin : Alors est que tu peux nous dire un mot là dessus, c’est assez intéressant. Le story telling en plus c’est comment dire… c’est de plus en plus prisé. Il y a les séries américaines qui cartonnent un peu sur ce principe là. Mais là on est dans la photo, donc comment est-ce que ça s’applique à la photo ?
Tibo : Aujourd’hui en fait le story telling, c’est l’art de raconter des histoires. Mais ça l’art de raconter des histoires existe depuis la nuit des temps. Sauf que c’est vraiment très à la mode aujourd’hui parce qu’en fait les gens veulent vivre des expériences. Donc quand ils vont dans un hôtel, quand ils vont dans un restaurant, quand ils vont dans un spa dans un lodge partout dans le monde, il faut qu’on leur raconte une histoire. Ils vont dans cet endroit là que si on leur raconte une histoire, que si on leur promet une histoire
Thomas Béguin : ça donne une âme un peu ?
Tibo : Oui, ça donne une âme. Et puis, ça permet de segmenter un peu les concepts et de dire et bien voilà, vous allez vivre ça à tel endroit, vous allez vivre ça à tel autre, etc… Donc aujourd’hui on me contacte pour raconter des histoires. Pour raconter des histoires de hôtels, des lodges, de chefs de cuisiniers…
Thomas Béguin : Donc prochainement un autre voyage en Russie ?
Tibo : Alors non. Alors après ce qui s’est passé c’est qu’après la Russie, je suis parti au Japon et ça fait une bonne dizaine d’années que je voyage beaucoup au Japon. Je travaille beaucoup avec le Japon, tout en continuant de travailler avec les Etats-Unis, avec New-York. Donc finalement la Russie, c’est un petit peu une partie de ma vie, mais qui est restée à l’intérieur et qui m’a marqué, sur laquelle il faut que j’écrive, parce que j’ai des choses à raconter.
Thomas Béguin : Oui, tout à fait.
Tibo : Mais qui a pas forcément d’autre avenir aujourd’hui. Peut être qu’un jour je reprendrai le Transsibérien, mais ce n’est pas d’actualité.
Thomas Béguin : D’accord, très bien. Peut être, comme tu es un super photographe on peut le dire… est-ce que tu aurais un conseil à donner aux lecteurs de Russie.fr qui souhaitent faire un peu de photo dans leur périple en Russie ?
Tibo : Alors si je devais donner des conseils de photographe… le 1er conseil que je donnerais, c’est de ne pas s’encombrer avec un appareil photo compliqué. C’est à dire que vraiment… aujourd’hui un Iphone suffit pour faire des photos ou un petit appareil basic. Mais ce n’est pas important. Ce qui est important, c’est d’être sur l’instant, c’est de voir avec ses yeux. C’est vraiment de regarder les choses et d’essayer de voir avant qu’elles arrivent. C’est à dire de sentir ce qui va arriver.
Thomas Béguin : C’est plus être aux aguets de l’instant présent.
Tibo : C’est être à l’écoute. Etre à l’écoute de ce qui se passe. C’est regarder ce qui se passe, sentir les choses. Et faire que l’appareil photo soit moins entre ce qu’on photographie et soi.
Thomas Béguin : Très bien. Un dernier mot avant de se quitter peut être ? Sur la Russie, l’aventure… et toutes les images qui peuvent aller avec…
Tibo : Et bien un dernier mot si j’avais un conseil à donner si vous aller en Russie, c’est… Moscou c’est génial, mais prenez un petit train de banlieue, puis éloignez vous. Allez dans le pays.
Thomas Béguin : Allez voir le pays aussi.
Tibo : Oui
Thomas Béguin : Très bien. Merci Tibo pour cette interview. Allez voir le lien http://tibo.org qui est juste après l’interview et allez voir ces photos de Russie, vous allez voir, c’est magnifique. Merci et à très bientôt sur Russie.fr
Voilà, j’espère que vous avez pu apprécier cette interview. N’hésitez pas à partager vos idée ou pensées ou suggestions dans les commentaires ci-dessous.
Merci 🙂
Vous devriez vraiment transmettre ces interview sous forme de podcast sur des plateformes comme itunes, ou bien celle d’android..
Tellement pratique pour écouter en voiture etc
En tout cas superbe interview, merci beaucoup du partage !
coucou Thomas, je suis une de tes élèves depuis février 2018, je me suis remise à fond dans tes cours, et j’ai vu sur ton blog cet interview. C’est super intéressant, comme toujours. Je suis donc là en audio, mais j’aime beaucoup aussi quand tu mets en vidéo. Je vais aller voir le site de Tibo. Merci beaucoup tes interviews sont toujours supers biens et de plus tu laisses parler tes interlocuteurs ! Tu fais nettement mieux que certains journalistes médiatisés ou animateurs tout aussi médiatisés !!! Amitiés cher Thomas.
Merci Claudine ^^