Promouvoir la langue russe
La langue russe promue par une association
Un communiqué de Svetlana Martynova, Présidente de l’Union des Compatriotes Russes en France.
J’ai décidé de publier ce communiqué, comme je suis plutôt d’accord avec la plupart des remarques qui y sont faites sur l’état de l’enseignement du russe en France. Je vous laisse par là même découvrir cette association.
L’Union des Compatriotes Russes de France a été créée en 2009 sous forme d’une association de loi 1901. Notre objectif est de représenter, soutenir et défendre les intérêts des compatriotes russes et, plus généralement, de la communauté des russophones en France, tant auprès des autorités russes que françaises, que ce soit au niveau national ou régional.
Notre intérêt principal est de promouvoir l’étude et l’enseignement de la langue russe, ainsi que toutes les cultures que cette langue véhicule.
Plus de 60 différentes associations à travers toute la France font partie de notre Union. En plus ceux de nos compatriotes russes, qui ne font partie d’aucune association peuvent adhérer à l’Union en qualité de membres adhérents. Ici on retrouve aussi bien et les représentants d’une vieille émigration russe et leurs enfants que l’émigration de la deuxième moitié et de la fin du XXe siècle et l’émigration des années 2000-2010. Même le terme « émigration » n’est plus tout à fait actuel aujourd’hui. Si auparavant les Russes, Ukrainiens ou Kazakhs quittaient le pays natal sans retour, maintenant la situation est différente. Non seulement nous pouvons faire des allers retours dans notre pays d’origine aussi souvent qu’on le veut, mais on peut circuler librement.
De plus en plus, on voit des gens, des familles qui ont changé deux, voire, trois fois de pays. Des Russes qui ont fait leurs études à New-York et qui sont venus vivre ensuite à Paris. Ou des Ukrainiens qui ont passé quelques années aux Emirats, ensuite en Suisse et maintenant sont en France. Mais la langue russe c’est ce qui nous réunit, ce qui nous donne accès à notre culture, très riche, qui nous permet de communiquer dans une grande partie de l’Europe de l’Est.
Notre souci commun est de transmettre la connaissance de la langue russe à nos enfants. Cela explique la quantité d’associations qui proposent différentes activités aux enfants, en russe. De plus, quant au niveau de la langue, les parents sont très exigeants. Ils ne sont pas satisfaits du niveau de langue parlé. Ils veulent que leurs enfants écrivent en russe ou lisent Pouchkine et Tchekhov en version originale. L’enjeu peut être important pour leur future vie sociale et professionnelle.
C’est en cherchant différents moyens de faire connaître davantage la langue russe aux enfants en France, que j’ai créé, en 2010, un magazine pour les enfants et les adolescents « Peremena », ce qui signifie, en français, « la récréation ». Le magazine rencontre aujourd’hui un succès non pas seulement dans les familles russophones, mais également dans les collèges et lycées français où la langue russe est enseignée.
L’enseignement de la langue russe dans les établissements du système d’éducation français est une des questions prioritaires qui est aujourd’hui à l’ordre de jour pour l’UCRF. Suite aux décisions prises, il y a quelques années, le nombre des collèges et des lycées français où la langue russe est enseignée a beaucoup diminué. Paradoxalement, en même temps le nombre des familles souhaitant que leurs enfants apprennent le russe est en très forte augmentation. Ceci explique le fleurissement des associations qui proposent des cours de langue russe, différents loisirs et des activités pour les enfants, en russe, partout en France. Notre intérêt commun est l’ouverture des nouvelles classes de russe dans des collèges et des lycées comme LV2 et pourquoi pas LV1 et l’ouverture des lycées internationaux où le français et le russe seront enseignés comme cela existe déjà pour le français et l’anglais dans ce type de lycées. Il faut bien comprendre les enjeux de l’époque où l’on vit. Par exemple, aujourd’hui pour travailler à la NASA on doit obligatoirement parler russe.
Notre Union a contribué en grande partie à l’ouverture d’une section russe au Lycée international de Saint-Germain-en-Laye, lycée que beaucoup de parents choisissent actuellement pour leurs enfants.
Le champ de notre activité ne se limite, bien sûr, pas qu’à cela. Le dialogue économique, culturel et politique doit se développer entre la France et la Russie. Ici il me semble important de développer la problématique commune à nos deux pays. On peut travailler ensemble sur les questions économiques tels que les investissements français en Russie et russes en France, les questions de notre vision de l’histoire de XX siècle et le futur de l’Europe et de la Russie ou d’autres questions.
L’Union, dès le jour de sa création en 2009, se fixait pour objectif d’être un intermédiaire entre la France et la Russie, entre la France et les compatriotes russes, entre les russophones et le monde. C’est d’après l’initiative de l’Union et l’accord de l’Ambassadeur de Russie en France, Monsieur Alexandre Orlov, que je remercie bien vivement, que la Première Conférence des compatriotes russes en France a eu lieu en septembre 2011, et la Deuxième Conférence en octobre 2012. Le Premier Président de l’UCRF élu en 2009, pour 3 ans, était Maxime Gédilaghine qui est très connu en France dans le monde russophone. La date des nouvelles élections était fixée pour cette année. Maxime Gédilaghine ne se représentait pas. Il y avait deux nouveaux candidats : Nicolaï Elkin, le directeur du centre culturel Artlantic et moi-même. Donc, j’ai été élue et comme je le dis dans ma lettre, je vous invite tous, y compris les différents organismes français et internationaux, à travailler ensemble pour le bien de l’Union et de l’amitié franco-russe.
Si l’UCRF a fait un travail colossal pour réunir les compatriotes russes de toute la France en septembre 2011 à Paris, en l’état des choses, à l’époque, nous ne pouvions pas faire beaucoup de projets communs, réunissant les différentes organisations russophones. Le premier obstacle était que nous ne nous connaissions pas assez à l’époque. Maintenant, après les deux Conférences à l’Ambassade, les choses ont bougé. Nous nous connaissons mieux et nous pouvons mieux travailler ensemble pour la Russie et pour la France.
Et vous que pensez-vous de l’enseignement du russe en France ? Parlez-en dans les commentaires !
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