A quoi ressemble le bien-être à la russe ?
L’idée même du bien-être en Russie est lié à la culture locale et à son histoire
Quelles sont les spécificités du Bien-être à la russe ?
Ressemble-t-il à ce que nous connaissons ?
Pas vraiment, comme nous allons le voir ici ^^
On le sait, les Russes adorent les sorties en plein air, en forêt ou à la campagne.
Et très vite, dès qu’on met les pieds en Russie, on se retrouve attiré un jour ou l’autre, vers la vie à la datcha ou un détour par les bains russes (la bania), c’est à dire, quelque part, en plein cœur de la culture russe.
Cette culture là, le plus souvent proche voir en plein nature est indissociable de la Russie et représente une partie de ce qu’on pourrait appeler “le bonheur ou le bien-être à la russe”.
Et si on regardait ce bonheur des Russes d’un peu plus près ? Je te propose pour mieux comprendre en quoi il consiste, de passer en revue certaines coutumes anciennes et d’aujourd’hui.
Nous allons voir quelques unes des habitudes de plus en plus pratiquées par les Russes, leurs habitudes zen, de celles qui méritent d’être connues et au delà des clichés.
Le bien-être à la russe – quelque part entre traditions anciennes et modernité
Quand la modernité s’ajoute aux traditions
Depuis la chute de l’Union Soviétique, la Russie s’est ouverte sur le monde. Et c’est un fait, de plus en plus de Russes s’intéressent à leur santé.
C’est valable pour le corps et aussi pour l’esprit. Ce n’est pas qu’ils ne s’en préoccupaient pas avant, mais un vent de nouveautés liées bien-être est venu compléter l’héritage des soviets : massages, méditation, yoga, pratiques zen, thérapies par les plantes ou par le mouvement, huiles essentielles, hirudotherapie (oui, ce mot là est bien écrit), spas VIP réservés aux plus fortunés, cours de relaxation, shiatsu et j’en passe, car la liste est longue…
Naturellement, les activités du bien-être à la russe ont évolué en Russie suite à la chute du mur de Berlin et à l’effondrement de l’Union Soviétique.
La Russie a bénéficié de l’apport d’influences extérieures dès qu’elle s’est ouverte au monde. Et en plus de ses propres traditions, la Russie a importé chez elle toutes sortes de pratiques, dont la méditation, le new age, le zen et les arts asiatiques (l’Asie étant comme tu le sais la grande voisine de la Russie).
Du côté des traditions, on trouve le bien-être à la russe « traditionnel » (sans surprise). On y trouve par exemple, les sanatoriums issus de l’époque soviétique, les cures thermales et eaux de sources très nombreuses en Russie, comme par exemple, celles qu’on trouve à “Минеральные Воды” (la ville des Eaux Minérales” dans la région de Stavropol).
Toujours côté tradition, on a bien sûr, la fameuse bania russe, mais aussi l’attrait pour les plantes médicinales et pour la cueillette des baies des bois, des champignons et autres plantes sauvages.
Aujourd’hui il y a une multitude de manière de partir à la rencontre de ce bien-être à la russe. Il y en pour tous les goûts et pour toutes les bourses.
La méditation et la pratique zen en Russie – élément du bien-être à la russe
L’art de la méditation est entré en Russie grâce à une star du rock
C’est le leader charismatique du groupe Аквариум, l’un des tout premiers groupe de rock en Russie, qui a été le 1er à faire connaitre les textes bouddhistes aux Russes.
A la fin des années 80, Boris Grebentchikov les avait lui même traduits pour le public dans une Russie soviétique fermée de toute parts à tout ce qui venant de l’étranger à la fin des années 80. Avant ça, peu de pratiques du genre avaient réussi à franchir le mur.
Les magasins zen un peu partout dans les grandes villes de Russie
Depuis le début des années 90, on a vu s’ouvrir de plus en plus de magasins inspirés de la culture zen ou New Age, non seulement à Moscou, mais aussi dans les plus grandes villes de Russie.
Ces magasins sont depuis très fréquentés. Ils ont entre autres permis à de nombreux Russes de s’alimenter en littérature zen et en accessoires variés allant des bâtons d’encens, au service à thé à la japonaise, en passant par la littérature sur les plantes médicinales, la méditation et sur le développement personnel, lui aussi en plein essor.
Ils sont nombreux à y avoir trouvé refuge pour passer les difficultés d’une période particulièrement dure et mouvementée.
La cérémonie du thé japonaise… à la russe
Peux-tu seulement imaginer à quoi ressemble la cérémonie du thé japonaise, chez les russes ? Rien qu’à Moscou, il y a plusieurs endroits où tu peux passer quelques heures de détente pour une cérémonie du thé à la japonaise, certes, mais à la russe.
ça veut dire que celui ou celle qui sert le thé est plutôt russe que japonais. Je peux te dire pour l’avoir essayé avec des amis russes, que c’est très marrant vu le “décalage”.
Et c’est même plutôt reposant, tellement les Russes cherchent à reproduire une ambiance, un bien-être à la russe, à leur manière bien sûr, mais tout de même soignée, la plupart du temps.
Quand au décalage, il est garanti et ne fait qu’ajouter au plaisir d’être en voyage et pour le coup, le dépaysement est total.
Tout cela pour dire quoi ?
Les russes se sont très vite intéressés aux pratiques zen de l’étranger et les ont importés et adaptés à leur sauce dès qu’il a été possible de le faire.
Côté traditions et spécificités bien à eux, il est temps de faire le point aussi ici.
La vie à la datcha – une vie à la campagne
Entre promenade en forêt, cueillettes, baies et champignons
La datcha russe, c’est la petite maison de campagne, souvent avec beaucoup de charme dans un petit village. Je parle ici des datchas à l’ancienne et par des nouvelles datchas pour nouveaux russes.
En URSS, tout le monde s’est vu distribué une datcha par le gouvernement communiste.
Cette datcha était livrée avec 6 centièmes d’hectares de terres, pour que chacun puisse y cultiver son potager.
Certaines datchas étaient plus grandes que d’autres.
C’était le cas pour les héros du travail ou pour les employés méritants ou certains artistes, peintres qui allaient dans le sens prôné par le pouvoir soviétique.
On a souvent cette image de la petite datcha en bois dans les villages de campagne russes.
Et il faut savoir que cette datcha en plus de devenir le cœur de l’âme russe, le lieu des retrouvailles d’été entre voisins ou entre jeunes, le lieu des premiers amours, est aussi devenue une bouée de sauvetage vitale pour les Russe pendant les périodes de crise.
Le potager est devenu un vrai relai de subsistance essentiel pour la plupart des familles russes qui ont pu souvent survivre grâce à leurs conserves de légumes et autres productions issues de ce potager (voir wikipédia).
La cueillette des champignons et des baies en forêt est une autre des plus anciennes traditions rurales en Russie.
Les datchas des russes (où je te conseille d’aller à la moindre occasion) ont toujours été un lieu privilégié de repos et de rapport direct avec une nature généreuse, dès que l’hiver s’en va.
Dès que les températures deviennent clémentes, le Russe part pour les cueillettes et/ou à son jardin potager, pendant que d’autres vont à la pêche.
Ils nettoient la datcha, souvent livrée au froid et inhabitée pendant des mois et préparent le sol du potager pour y faire ses semis.
On retrouve bien sûr cette tradition profonde dans les assiettes des Russes, entre les différents types de champignons marinés, les tomates et cornichons marinés, qui accompagnent très bien les toasts à la vodka russe, les patates, concombres et autres conserves que l’on peut ensuite déguster toute l’année.
Ces plaisirs là sont au cœur de l’âme russe.
Le rapport à la terre fait aussi ses racines.
Et ils ont un sens très particulier chez les Russes, où la pénurie de produits de consommation courante pendant les périodes difficiles a toujours été compensée par les richesses que l’on trouve autour de la datcha, en forêt et dans la nature.
Ces lopins de terre de 6 centièmes d’hectares ont sauvé de nombreuses familles russe en subvenant à leurs besoins les plus essentiels.
Au delà de passer du temps à ces activités de subsistance, les Russes ont toujours pris énormément de plaisir à la vie à la campagne.
Ils vivent même parfois dans des coins reculés, loin de la ville et de la civilisation et finalement, plus proches des choses simples.
En ville, les productions de campagne se retrouvent souvent en pots de légumes marinés ou en confitures, sur les étagères des cuisines, que l’on soit riche ou moins riche.
On ne le dira jamais assez, la datcha est restée et restera longtemps le poumon d’une Russie qui subit régulièrement d’énormes contraintes pour traverser toutes les crises.
La bania russe, autre institution de la détente et du bien-être à la russe
Les bains russes ou la bania russe soignent le stress, mais pas seulement
La bania russe est une institution au même titre que la datcha. D’ailleurs on peu souvent aller à la bania, à la datcha (et c’est le top !).
La bania russe est une telle institution qu’au 20ème siècle, plus d’une trentaine d’essais de médecine lui sont consacrés (et publiés).
Et en particulier sur ses pouvoirs de guérison.
La tradition de la bania russe est là depuis l’époque médiévale.
Chaque village de Russie avait (et a toujours) sa bania.
Ses habitants vont s’y détendre et se relaxer pendant des heures, souvent au moins une fois par semaine
C’est l’occasion de se retrouve au contact avec l’autre tenue légère (c’est à dire à poil),
le plus souvent… oui, tout nu ^^.
Les vertus de la bania sont multiples
La bania est avant tout un lieu idéal pour rencontrer de nouvelles personnes, pour socialiser ou pour tisser des liens forts avec ses amis, ses partenaires.
La bania russe, c’est aussi un lieu d’échanges important, où l’on peut être amené à conclure une affaire.
Etre invité à la bania par un Russe, c’est aussi une marque de confiance et un moment de partage dans un cadre presque intime. C’est même un moment qui peut être vu (ou vécu) comme une initiation.
Difficile en conséquence de refuser une invitation à la bania.
Ce n’est d’ailleurs pas conseillé, car c’est certain, quand tu entres dans une bania avec les Russes, tu entres aussi dans leur vie intime, celle qu’ils partagent avec leurs proches.
Et tu ne le regretteras pas.
Là mieux que n’importe où ailleurs, tu pourras mesurer l’art du bien-être à la russe.
La bania russe a aussi des vertus curatives.
Les Russes le disent si bien. Elle te nettoie et t’assouplie la peau, elle t’active la circulation sanguine et repose ton corps et ton esprit.
C’est vrai qu’après une bonne bania, tu ressors de là comme neuf, profondément apaisé. Un peu comme si toute trace de stress ou de fatigue disparaissait comme par enchantement.
Circulation du sang et Sangsues au service du bien-être à la russe
L’hirudothérapie au service du bien-être à la russe – thérapie de choc ?
Tu l’as compris, les produits naturels ont la cote chez les Russes.
Et cet exemple ne va pas te décevoir. On appelle ça l’hirudothérapie.
Oui, tu as bien lu.
Tu connais ?
Bon, là on entre dans un domaine situé assez loin des pratiques les plus courantes.
Et tu vas voir que c’est assez original.
L’hirudothérapie ? C’est une technique ancienne et étonnante remise au goût du jour et qui connaît un nouvel essor (inattendu).
Le principe est simple.
On utilise des sangsues (sisi) pour traiter des problèmes de circulation sanguine et même beaucoup plus.
Les sangsues font leur travail et permettent de traiter des douleurs. Elles favorisent la cicatrisation (par exemple, post opératoire), ou la guérison de maux divers et variés (Source : Une vie de Pintades à Moscou de Madeleine Leroyer).
Je m’explique.
Les sangsues d’élevage sont propres et sûr (avant tout).
Elles pompent le sang du patient et injectent en retour des enzymes (de leur cru) aux propriétés bénéfiques pour l’organisme.
Ces enzymes empêchent la formation des caillots en fluidifiant le sang des patients.
Cela favorise la régénération des tissus et calme des douleurs persistantes pour lesquelles les médicaments sont peu efficaces.
Ces enzymes permettent aussi le traitement de certaines maladies de peau
(source : Reportage France 2 « thérapie Sangsues »).
Et la russe compte un centre international international spécialisé dans ces thérapies un peu spéciales. C’est le centre de Natalia Lepiochkina, une ferme d’élevage et aussi un centre de soins mondialement reconnu.
C’est même le premier producteur mondial de sangsues utilisées en thérapies médicinales. La méthode est naturelle et elle s’est prouvée très efficace dans la plupart des cas.
On vient même des quatre coins du monde pour un traitement en hirudothérapie en Russie.
Les sangsues élevées ici ont exportées dans de nombreux pays.
Les effets bénéfiques de ce nouveau type de traitement (remis au goût du jour) sont si impressionnants, que les russes ont carrément mis au point une gamme de produits cosmétiques, toujours à base de ces petites sangsues.
Les petites bêtes peu ragoûtantes peuvent être utilisées partout.
Par exemple, par les chirurgiens, les médecins ou dans les centres de soins.
Mais aussi par certains dentistes ou gynécologues.
Les cures et les sanatoriums à la russe
Les stations de thalasso-thérapie russes ou sanatoriums sont nombreux en Russie
Là, nous sommes dans un registre plus classique ^^.
Les cures et sanatoriums ont surtout été développés pendant la période soviétique.
On s’y fait masser et on s’y repose.
On y fait la diète et on s’y baigne.
Ils ont le plus souvent été construits au voisinage ou sur des sources naturelles d’eau, parfois sainte, parfois curative, parfois même les deux.
Certaines de ces sources sont commercialisées et distribuées dans toute la Russie.
C’est le cas de Narzan, de la Sviatoï Istotchnik (La source sainte) et beaucoup d’autres, souvent en provenance du caucaze, au même titre que nos eau de source (Vichy ou Perrier).
Faisons le tour de quelques endroits privilégiés de Russie à la recherche d’une cure thermale bien méritée.
Les stations de thalasso-thérapie russes ou sanatoriums de la région de Moscou
On ne le dit pas assez, pourtant Moscou et sa région regorgent de richesses naturelles propice au bien-être de sa population.
Et la forêt occupe une large partie du territoire de l’Oblast de Moscou.
On y trouve entre autres de nombreux animaux : des renards, des cerfs, des hermines, des lynx ou encore des élans ou des sangliers.
Ce qu’on sait moins,
c’est que Moscou regorge aussi de réserves d’eau.
La région (l’Oblast) de Moscou compte plus de 300 sanatoriums.
On y trouve des maisons de repos et des hôtels avec de grands parcs. Parmi lesquels des centres de repos plutôt populaires ou des cottages individuels de grand luxe.
C’est à dire tout ce qu’il faut pour que chacun puisse se reposer du stress de la ville
et même l’oublier un moment.
Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si beaucoup de moscovites préfèrent passer un moment dans leur propre région, plutôt que d’aller en sanatorium à des milliers de kilomètres de là.
La nature des environs de Moscou procure tout ce qu’il faut pour le repos et pour les cures de santé.
Même si celle-ci est parfois mise à mal, comme c’est le cas pour la forêt de Khimki.
Les stations de thalasso-thérapie russes ou sanatoriums de Minéralnyé Vody
Minéralnyé Vody, en russe “Минеральные Воды” (la ville des Eaux Minérales) est une ville de la région de Stavropol, l’une des plus fertiles de Russie pour l’agriculture.
Cette ville est aussi pour ses cures thermales.
Stavropol est à 130 kilomètres de là. Cette région du Caucase est magnifique.
Je te souhaite de faire un jour un voyage dans cette région.
L’air de la montagne y est pur.
Ses habitants ont su exploiter les sources vives et curatives.
A Minéralnyé Vody, on trouve des bains anciens taillés à même la montagne, qui ont été préservés. Le nombre de puits y est en constante augmentation.
Les stations balnéaires et sanatoriums sur la Mer Noire
Là aussi, il y a l’embarras du choix.
Depuis des lustres, la Mer Noire est une destination privilégiées des Russes.
Ses stations balnéaires n’ont en rien perdu de leur réputation.
Si la plus connues d’entre elles reste Sochi où ont eu lieu les J.O en 2014, il y en a d’autres moins connues et pourtant dignes d’intérêt.
On compte parmi elle, Matsesta, Gelenzhik, Anapa, Adler, Kudepsta, Lazarevskoïe ou encore Arkhipo-Osipovka. Autant de petites stations balnéaires où il fait bon se reposer été comme hiver d’ailleurs.
Les bords de la Mer Noire sont aussi une destination privilégiée pour la pratique de nombreuses activités sportives : le ski et les sports d’hiver bien sûr, mais aussi l’escalade ou la randonnée, les sports à voile.
C’est l’avantage d’être situé à cheval entre la mer et les montagnes.
Je te rappelle en passant que les installations d’hivers sont flambantes neuves
et les pistes de ski, mise au niveau international.
Voilà en bref pour ce panorama du bonheur et du bien-être à la russe.
J’espère que cela te donne des idées sur tes futures destinations de voyage zen en Russie.
C’est vrais que l’idée même de voyage zen et la Russie ne vont pas forcément ensemble au premier réflexe. Et pourtant, je viens de te montrer que les 2 sont tout à fait conciliables.
Crédit – photos (créative commons) : Konstantin Malanchev, Gnilenkov Alaksey, Fabio – Miami, OakleyOriginals
Je serais curieux d’avoir ton retour sur cet article, sur ce qui ta plu ou moins plus. Sens-toi libre de m’en faire part dans les commentaires ci-dessous (et merci)
Comment s’investir en Russie?
Et comment est régime matrimoniale russe ?
Bonjour Thomas,
Merci beaucoup pour ton article très intéressant et exhaustif. Je suis allée en Russie il y a pas mal de temps déjà, dans la région de Moscou et étant hébergée chez des Russes, on m’a proposé d’aller au bania. C’était une expérience exotique…
Nous étions nues effectivement et il y avait toute une gent féminine depuis les petites filles jusqu’aux imposantes babouchkas. On nous a offert du thé noir et des zakouskis. J’ai hâte de revenir dans ce pays fabuleux où il y a un fort échange très amical et en fait spirituel avec les Russes.
Coucou Thomas j’ai beaucoup aimé ton article. Cela change de ce que je peux lire, car là tu parles de leurs vies. Cela change des articles touristiques ou des articles Russophobes hélas. C’est cool de voir la vie dans les datchas et cette vie au grand air. Merci beaucoup de ce partage.
Merci pour cet exposé très bien vu du “bien-être’ à la russe. J’ai eu la chance d’aller souvent en Russie et d’avoir été accueillie plusieurs fois à la datcha, faute de place en ville ; très rustique, certes- toilettes à l’extérieur, électricité chancelante, pas d’eau chaude, bien sûr, mais j’en garde le merveilleux souvenir de ce contact avec la nature et les hommes- que de chaleur humaine !
Merci Thomas pour ce bel article qui donne juste envie d’y aller !!! Et d’y rester !