Dans cet article, je vous emmène pour un voyage un peu particulier. Il se termine par l‘atterrissage d’une capsule Soyouz dans la steppe du Kazakhstan. Mais au fait, d’où vient cette capsule ? Le plus souvent on assiste aux lancements des fusées Soyouz et parfois aux atterrissages. Entre les 2, il y a… un séjour dans l’espace. Celui-ci peut être plus ou moins long. Ici, nous allons voir comment les cosmonautes reviennent de la station Spatiale Internationale en orbite (l’ISS).
Soyouz se détache de l’ISS
Embarquement depuis l’ISS sur Soyouz – direction, la terre
Première étape, nos amis cosmonautes disent au revoir à l’équipage qui restera à bord de la station spatiale internationale en attendant la relève. Ils s’enferment dans un module Soyouz et se préparent à se détacher de l’ISS avant leur retour sur terre. Sur ces images de la NASA, ont voit un module TMA-15 encore amarré à la station. Attention au départ. Une légère impulsion suffit à propulser la capsule vers son voyage de quelques heures avant sa destination finale… la terre.
La séparation physique se produit et permet au module de prendre un peu de distance par rapport à la station spatiale. 3 minutes plus tard les propulseurs du module sont allumés pour 15 secondes afin d’éloigner le module de la station spatial, tout en lui donnant sa vitesse de croisière. C’est l’un des cosmonautes à bord qui actionne ces propulseurs. 2h30 plus tard et la capsule commencera sa descente vers la terre.
Sur cette vidéo, le commentateur explique que les autorités d’accueil sont proches du lieu de l’atterrissage au Kazakhstan près de la frontière mongole où la température est proche de zéro. Les hélicoptères ne devraient pas avoir de problème pour se rendre sur les lieux si les conditions météo le permettent.
Entrée dans l’atmosphère de Soyouz
Soyouz sort de son orbite et rentre dans l’atmosphère
Cette nouvelle vidéo est celle de l’étape d’entrée dans l’atmosphère d’un module Soyouz TMA 9. La phase d’entrée dans l’atmosphère est tout aussi impressionnante si ce n’est plus que les autres phases.
En sortant de son orbite, le module reprend contact avec l’atmosphère terrestre. On voit clairement sur ce film un point avec une traînée lumineuse créée par le frottement de l’air qui chauffe le module. La chaleur dûe à se frottement peut atteindre les 2800 degrés Celcius. Ensuite, la séparation en 3 compartiments du module se produit, en laissant le compartiment où se trouve l’équipage prendre de l’avance sur les deux autres.
Atterrissage réussi pour Soyouz
L’atterrissage de la capsule Soyouz est crucial
Sur cette dernière vidéo, Soyouz remporte un nouveau succès à son actif. 2 russes et un américain, Guennadi Padalka, Sergeï Revine et Joe Acaba sont bien rentrés au bercail après 123 jours en orbite sur la Station Spatiale Internationale (l’ISS). Ils ont comme toujours utilisé pour cela une capsule Soyouz.
Ses grands parachutes ont assuré les deux premières phases de décélération. Tout d’abord avec un premier parachute pour une première phase, puis avec son parachute principal, beaucoup plus grand (que l’on voit ici) pour freiner encore plus la capsule… juste avant l’atterrissage pour éviter à l’équipage de s’écraser sur le sol.
L’impact que l’on voit très clairement sur cette vidéo montre que le choc est rude malgré tout comme en témoigne le nuage de poussières. Quoique ce nuage soit en partie du à l’allumage des propulseurs juste avant l’impact définitif, histoire de limiter au strict minimum la vitesse de l’équipage.
Malgré cela, les 3 cosmonautes sont indemnes et vont bien, heureux de rentrer sur terre après un si long voyage.
Comme souvent, l’atterrissage en plein milieu des steppes du Kazakhstan s’est très bien passé. Cette zone désertique ou semi désertique permet de récupérer les équipages rentrés de l’espace depuis les années 70.
Après presque trois mois en apesanteur, les cosmonautes de l’ISS ont besoin d’une période de réadaptation à la pesanteur. Ils retrouvent leur poids d’un seul coup ou presque. Leur musculature et leurs sens doivent alors se réhabituer à la vie sur terre… à porter leur propre poids, ce qu’il n’ont pas eu à faire depuis leur envol vers l’ISS.
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Passionnant! C’est vraiment un thème qui me fascine, enfin les Russes restent une grosse puissance spaciale!